Des territoires les plus lointains à nos proches campagnes, des paysages désertiques aux banquises, les photographes, malgré la crise sanitaire, nous ont fait voyager cette année. Retour sur ce tour du monde en images !
Hanna Sturm
« Je pratique une photo méditative. J’aime me reconnecter et oublier ce qui m’entoure l’espace d’un instant (…) J’essaie de décomposer notre environnement surchargé et précipité. » Les images d’Hanna Sturm, au demeurant déstructurées, sont finalement harmonieuses et sereines. Un shoot de liberté bien apprécié.
© Hanna Sturm
Judith Sayrach
Paysages marins, arbres, fleurs, couchers de soleil ou envolées d’oiseaux… Tels sont les panoramas préférés de Judith Sayrach. « La technique n’est pas aussi importante que la lumière et la couleur – deux éléments fondamentaux pour créer son propre langage », confie la photographe qui préfère se laisser guider par ses émotions.
© Judith Sayrach
Roo Raggio
« Nombreuses sont les photos que j’ai prises à Palm Springs. Ma femme et moi essayons d’y aller une fois par mois – c’est un peu comme notre deuxième maison. La plage sans le sable, l’été 95 % de l’année… Difficile de retrouver le charme de Palm Springs à Los Angeles, où je réside », annonce Roo Raggio, photographe, designer et développeur web
© Roo Raggio
Antoine Béguier
Habitué des voyages en terres lointaines, Antoine Béguier a tourné son objectif vers les campagnes françaises. Dans La traversée des ombres, à la lumière du soleil estival, rougeoyant et brûlant, et des bougies qui éclairent les veillées en extérieur, il fait le portrait d’une population effacée, et d’un paysage brut, malmené par une température écrasante.
© Antoine Béguier
Roger Bucher
Nous connaissions déjà les clichés urbains de Roger Bucher. Il nous emporte ici dans un tout autre endroit, à Malarce-sur-la-Thines, un petit village de 240 habitants, en Ardèche. « Ce lieu a le pouvoir d’embrasser et de dévorer en même temps, il inquiète comme il réconforte. », confie-t-il.
© Roger Bucher
FLORE
« Sur l’instant, vous n’entendez que les histoires qu’on vous raconte. Puis avec le temps, ces histoires font résonance en vous et les choses ressurgissent. » C’est ainsi que FLORE évoque son rendez-vous avec une Indochine à la fois familiale et romancée. Elle offre avec L’odeur de la nuit était celle du jasmin une immersion dans le temps. Un ouvrage qui fouille ses souvenirs d’enfance et narre un imaginaire dans le sillage de Marguerite Duras.
© FLORE / Courtesy Maison CF
Miguel Rio Branco
Cette année, Le BAL a accueilli un ensemble photographique de Miguel Rio Branco, réalisé au Brésil entre 1968 et 1992. Une collection d’images aux tons profonds révélant la beauté des lieux populaires. Si l’histoire du Brésil transparaît, dans les expressions des modèles et la dureté de leur quotidien, ses images ne se veulent pas documentaires. Au contraire, l’artiste ne recherche que l’esthétique, le symbolique.
© Miguel Rio Branco / Magnum Photos
Teresa Eng
Après avoir grandi au Canada, puis au Royaume-Uni, Teresa Eng s’est rendue en Chine – pays de ses origines – pour explorer ses racines. Avec China Dream, elle signe un conte onirique, inspiré par sa propre expérience et la politique d’urbanisation du pays. Une série se lisant comme un récit métaphorique, aux nombreuses lectures, un conte délicat.
© Teresa Eng
Tim Franco
Depuis trois ans, le photographe franco-polonais Tim Franco, membre de la structure Inland travaille sur Unperson, un projet de livre consacré aux défecteurs nord-coréens, ces individus ayant tout risqué pour démarrer une nouvelle vie, loin de la dictature. Un travail mêlant expérimentations photographiques et témoignages poignants.
© Tim Franco
Patrick Rollier
En trois ans, le photographe Patrick Rollier a voyagé huit fois en Arménie pour capturer un territoire meurtri. Il signe avec Arménie, année zéro, un ouvrage où la mélancolie et l’empathie dominent. Au cours de ses six mois passés sur le territoire, il se fait anthropologue, va à la rencontre des habitants, partage leurs souvenirs, capture leurs peines et leur chagrin.
© Patrick Rollier
Mark Mahaney
Pour réaliser Polar Night, le photographe américain Mark Mahaney a passé douze jours en Alaska, à Utqiagvik, la ville la plus septentrionale des États-Unis, située à environ 550 kilomètres au nord du cercle arctique. Dans cette région, la Nuit polaire dure 65 jours. Un périple marqué par un froid glacial et une violence insidieuse.
© Mark Mahaney
Rosa Rodríguez
Durant trois ans, Rosa Rodríguez a voyagé dans la région arctique pour réaliser The White Line. Une série documentaire capturant la splendeur du territoire – ainsi que son lent déclin : si la photographe illustre avec brio la splendeur des lieux et la résilience des peuples, elle donne aussi à voir un espace en déclin.
© Rosa Rodríguez
Image d’ouverture : © Hanna Sturm