Fasciné par la nature, l’artiste Suisse Étienne Francey capture ses multiples formes de vie. Il construit son propre monde végétal et animal, inspiré par les grands peintres, et son imagination débordante. Cet article est à retrouver dans notre dernier numéro.
« Adolescent, je faisais beaucoup d’aquarelles en parallèle de la photo. Un jour, je me rappelle avoir fait un choix entre les deux médiums: j’ai gardé la photo et rangé les pinceaux. Je m’étais promis de m’amuser autant qu’avec l’aquarelle, qui me donnait une liberté du geste, des couleurs, des formes »,
se souvient Étienne Francey, artiste suisse diplômé de l’École de Vevey. S’il ne manie plus ses pinceaux, Monet, Van Gogh, Gauguin ou Peter Doig continuent de l’inspirer. En témoignent ses images issues des séries Three Lakes et Tritium. Dans la première, il rend hommage à trois lacs – Morat, Neuchâtel et Bienne –, tandis que dans la seconde, il dépeint un paysage austère et inquiétant, en écho à un accident survenu en 1969 à la centrale nucléaire de Lucens (canton de Vaud).
Amoureux de la nature, il ne cesse de capturer sa complexité et « les milliers de formes de vie qu’elle a développées ». « Chaque immersion dans la nature est une découverte et un émerveillement assuré », précise-t-il. Publié sur notre site il y a plus d’un an, Étienne Francey poursuit aujourd’hui une nouvelle approche : « Je m’éloigne de plus en plus du concret pour me rapprocher de l’imaginaire. J’ai en tête un “monde à moi”, que j’essaie de retranscrire en images. Et la vache rose symbolise ce tournant. J’ai rencontré ma copine peu avant cette photo. Elle m’a notamment apporté le lâcher-prise – dans la photo comme dans la vie. J’ai essayé de développer la spontanéité et l’humour qui la caractérisent. Ne pas réfléchir, y aller, et savoir rire du résultat. “Arrête avec tes horribles pastels et tes pétales”, me répète-t-elle. Cela fait du bien d’être un peu bousculé. »
Cet article est à retrouver dans Fisheye #42, en kiosque et disponible ici.
© Étienne Francey