Jeune photographe de 24 ans, Gabriel Boyer construit des images « vivantes ». Des explorations conceptuelles et colorées à suivre de (très) près. Cet article est à retrouver dans notre dernier numéro.
« J’essaie de restituer ce que je vois à travers une projection altérée, en montrant la réalité sous un autre angle »
, explique Gabriel Boyer, artiste formé au graphisme et à la direction artistique, passé par les Arts appliqués et l’École des Gobelins. En photographie comme en vidéo, ses images hallucinées nous transportent dans un monde surréaliste, une dimension parallèle qui semble créer d’étranges passerelles entre l’espace et le temps, comme dans le clip Another Drink réalisé pour Nili Hadida, la chanteuse du groupe Lily Wood and the Prick. Son travail expérimental explore les possibles, de la prise de vue argentique sublimée par ses manipulations digitales avec sa « palette d’outils ».
Le monde apparaît comme saturé par des interférences, ainsi s’exprime la poétique du temps, l’expansion de la matière. Ses images sont des « miroirs », une projection de notre réalité – en les regardant, vous êtes comme aspiré à l’intérieur. Durant cette « alchimie », les images sont pour lui « vivantes, en mouvement perpétuel », ajoute-t-il. Mais Gabriel Boyer semble lui-même en mouvement : il photographie, il filme, il peint, il dessine, il écrit, il pense en volume… Il travaille sur bien d’autres projets associant notamment arts plastiques et musique expérimentale. « Je suis toujours en exploration, il n’y a pas de limites », poursuit-il. Des explorations à suivre de très près.
Cet article est à retrouver dans Fisheye #40, en kiosque et disponible ici.
© Gabriel Boyer