« La photo de sport est la plus consommée et pourtant la moins reconnue dans le monde de la photographie. » C’est à partir de ce constat que Bénédicte d’Audigier et Gilbert Benedicto ont créé le festival Sportfolio, à Narbonne. Il fête cette année sa 3e édition, avec Jean-Denis Walter, à la direction artistique. Pour lui c’est une évidence, « avec ce genre de lieux et d’évènements, on veut aller vers de véritables photos d’auteurs, des photos qui racontent une histoire. » Au total, 12 prix ont été décernés par un jury de professionnels, présidé par Jean-François Leroy, fondateur et directeur du festival Visa pour l’Image. Fisheye était sur place. Voici la liste de nos expositions coups de cœur.
« Rodeo Brothers » par Josh Haner et le New York Times
Josh Haner a passé plus d’un an à photographier les Wright. Une famille d’éleveurs et de champions du monde de « saddle bronc », l’une des sept disciplines du rodéo. À travers son reportage, le photographe du New York Times raconte l’histoire de cette famille et de ce sport qui se transmet de père en fils. On y retrouve des moments privilégiés de la préparation des frères Wright avant une compétition jusqu’à leurs siestes dans le camping-car familial.
« Tracks » par Bruno Charoy
De Vincennes à Chantilly, en passant par Compiègne ou Longchamp, Bruno Charoy a couru avec son appareil les plus célèbres champs de courses du monde hippique. Avec cette série en noir et blanc, il nous offre une vision assez intimiste du rapport entre le jockey et son cheval. Et lorsque l’heure de la compétition a sonné, les hommes et leurs chevaux ne semblent faire plus qu’un.
« Elles » par les photographes de l’AFP
« Elles », c’est le quotidien des joueuses de football dans un sport qui médiatise moins les footballeuses que les footballeurs. Pendant quelques jours les meilleurs photographes de l’Agence France Presse (AFP) ont suivi des équipes de footballeuses, professionnelles et amateurs. Prises à l’entraînement, à la sortie d’un match, ou dans leur vie personnelle, les photographies de cette série témoignent avec beaucoup de simplicité de l’universalité de ce sport dans le monde.
L’hommage à Adrian Dennis
Dans une grande partie de ses photos, Adrian Dennis, photographe britannique de l’AFP, joue avec les ombres pour mettre en valeur ses sujets, quand il ne les prend pas de dos. Ses photos sont plus proches de la photo d’action, typique de la photographie de sport mais c’est dans son cadrage et son placement qu’il se montre original. Déjà récompensé deux fois par le festival, l’exposition qui lui est dédiée lui rend un bel hommage.