Fisheye Magazine : Comment ce projet a vu le jour ? Qu’est-ce que tu veux nous montrer à travers ces images ?
Alexandre Faraci
: Babyboom est né d’une volonté de comprendre ce qu’engendre l’engouement des Français pour la plage en été. Après le baby boom, les vacances se démocratisent laissant place à une mixité générationnelle. Dans cette série, il y des jeunes, des adultes et des seniors. Lorsque l’on se retrouve sur ces plages, nos différences sociales sont gommées et nous laissons le quotidien derrière nous. Des choses s’y passent. On apprécie la solitude, on crée des amitiés, on vit une histoire d’amour, on se remet en question, on partage… Ce sont ces moments de vie qui transcendent les âges que j’essaie de mettre en avant.
“Ce sont des moments de vie qui transcendent les âges que j’essaie de mettre en avant”
En quoi Baby boom est-elle une série emblématique de ton travail ?
La photographie est à mes yeux un véritable lien avec la réalité, une manière de vivre les choses. Je travaille en ce sens et mes photographies sont le reflet de cette intention. Lorsque l’œil se pose sur une image fixe, celui-ci doit y voir une scène, un avant / un après et ne pas seulement penser à l’instant où le moment a été capturé. Ma démarche est de me distancer, d’apporter une certaine neutralité. Ainsi, je laisse la place libre à l’image pour s’exprimer, seule.
La photo et toi, c’est une histoire qui date de quand ?
C’est depuis mes années lycée que j’affectionne la photographie. Je dois cette passion à Martin Parr et plus particulièrement à sa série Point of sale qui a été un déclic. Ce qui m’a plu dans son travail, c’est la manière dont il amène le sarcasme à travers ses clichés. Il réussit à coupler esthétisme et reportage sociologique.
Quel boîtier et quelle optique as-tu utilisé pour faire ces images ?
Pour cette série, j’ai utilisé un argentique Canon AL avec un 50 mm fixe, un appareil simple mais génial !
Images par © Alexandre Faraci