Raphaël Dallaporta, lauréat du Prix Niépce Gens d’images

23 mai 2019   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Raphaël Dallaporta, lauréat du Prix Niépce Gens d'images

Le 22 mai 2019, le jury du Prix Niépce Gens d’images a annoncé son nouveau lauréat : Raphaël Dallaporta. Lumière sur un artiste, dont les créations rigoureuses jouent avec les frontières du 8e art.

Fondé en 1955 par Albert Plécy, photographe, peintre, journaliste et cinéaste, le Prix Niépce Gens d’images est le premier prix de photographie professionnelle créé en France. Ses objectifs ? Aider les auteurs à sortir de l’anonymat, et leur offrir une plus grande visibilité, au travers de la presse et de l’édition. Chaque année, ce concours prestigieux distingue un photographe confirmé, âgé de moins de 50 ans, français, ou résidant en France depuis plus de trois ans. Le lauréat remporte une dotation de 10 000 euros, grâce au mécénat de Picto Foundation. Cette année, la récompense inclut également la création d’un livre, édité par The Eyes Publishing, à 300 exemplaires. Enfin l’ADAGP offre 6 000 euros au photographe gagnant.

Parmi les seize finalistes – comprenant notamment Ulrich Lebeuf, Véronique de Viguerie, Vincent Fournier ou encore Mathieu Farcy – c’est Raphaël Dallaporta, parrainé par Gabriel Bauret, commissaire d’exposition, qui a séduit le jury de cette édition 2019.

Repousser les frontières de l’art

« Je m’attache, depuis 2004, à rendre sensibles des phénomènes, objets ou territoires, respectivement cachés, tabous ou inaccessibles

, explique le photographe. J’aime réaliser des connexions insolites entre histoire, science, art et technologie. » Raphaël Dallaporta, né en 1980, perçoit la photographie comme une pratique devant s’effacer au bénéfice d’un langage. Habitué à travailler en équipe et à repousser les frontières de l’art, l’auteur aime interroger les phénomènes de société grâce à la puissance de ses œuvres. « Je développe une réflexion sur les rapports complexes que le réel entretient avec sa représentation », précise-t-il.

Durant ses projets au long cours, le photographe a travaillé en collaboration avec des démineurs, des juristes, des médecins ou encore des archéologues. Si la précision scientifique fait partie de ses habitudes, il aime détacher ses installations d’une simple vocation « documentaire », pour construire une vision symbolique. Une œuvre pointilleuse, mêlant poésie et savoir.

© Raphaël Dallaporta

© Raphaël Dallaporta© Raphaël Dallaporta
© Raphaël Dallaporta© Jerôme Sother

© à d., Raphaël Dallaporta, par Jérôme Sother

© Raphaël Dallaporta© Raphael Dallaporta

© Raphaël Dallaporta

Explorez
Performer l'invisible : Hoda Afshar et l'acte de regarder
Speak the Wind, 2015-2020 © Hoda Afshar, Courtesy de l'artiste et de la Galerie Milani, Brisbane, Australie.
Performer l’invisible : Hoda Afshar et l’acte de regarder
Avec Performer l’invisible, Hoda Afshar transforme une partie du musée du quai Branly – Jacques Chirac en espace de réflexion sur le...
30 septembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Les images de la semaine du 22 septembre 2025 : poésie, transmission et écologie
© Léo d'Oriano
Les images de la semaine du 22 septembre 2025 : poésie, transmission et écologie
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les images publiées dans Fisheye donnent à voir des messages d’émancipation, de ruptures avec les...
28 septembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Valentin Derom : photographier le soin dans toute son ambivalence
© Valentin Derom
Valentin Derom : photographier le soin dans toute son ambivalence
Avec Support Systems, Valentin Derom explore les gestes de soin là où on ne les attend pas : dans les étables, aux côtés de son père...
26 septembre 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
Contenu sensible
Marvin Bonheur et Sofiya Loriashvili rejoignent la collection SUB de Fisheye Éditions !
Only you and me © Sofiya Loriashvili
Marvin Bonheur et Sofiya Loriashvili rejoignent la collection SUB de Fisheye Éditions !
Forte de son nom faisant à la fois référence à la subculture, la subversion et au mot « suburb » ("banlieue" en anglais), la collection...
24 septembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Les coups de cœur #561 : Julie Brochard et Anna Prudhomme
© Anna Prudhomme
Les coups de cœur #561 : Julie Brochard et Anna Prudhomme
Julie Brochard et Anna Prudhomme, nos coups de cœur de la semaine, ont puisé l’inspiration dans la maison de leurs grands-parents. La...
Il y a 3 heures   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les images de la semaine du 29 septembre 2025 : expositions et représentations
Speak the Wind, 2015-2020 © Hoda Afshar, Courtesy de l'artiste et de la Galerie Milani, Brisbane, Australie.
Les images de la semaine du 29 septembre 2025 : expositions et représentations
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les pages de Fisheye vous parlent de certaines des expositions du moment et de sujets qui...
05 octobre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Grace Land : Nick Prideaux transcrit son expérience de la perte
© Nick Prideaux
Grace Land : Nick Prideaux transcrit son expérience de la perte
Dans le cadre d’une résidence artistique à la Maison de la Chapelle, au cœur de la Provence, Nick Prideaux a imaginé Grace Land. À...
04 octobre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Billie Eilish, hasard et ambivalence : dans la photothèque de Jenny Bewer
La première photographie qui t’a marquée et pourquoi ? © Jenny Bewer
Billie Eilish, hasard et ambivalence : dans la photothèque de Jenny Bewer
Des premiers émois photographiques aux coups de cœur les plus récents, les artistes des pages de Fisheye reviennent sur les œuvres et les...
03 octobre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet