« Un petit pas pour l’Homme, un pas de géant pour l’humanité »

22 juillet 2019   •  
Écrit par Julien Hory
« Un petit pas pour l'Homme, un pas de géant pour l'humanité »

Le 20 juillet 1969, l’Homme pose pour la première fois un pied sur la Lune. Cette aventure hors du commun, la NASA l’a documenté en près de 33 000 images. Dans La mer d’intranquillité, Nikola Jankovic extrait l’essence dans un récit extra-planétaire.

2:56:20 UTC le 20 juillet 1969. Ce fragment de temps a changé l’histoire. Il correspond au moment précis où un être humain a posé pour la première fois son pied sur la Lune. Dans la radio qui le relie à notre planète, Neil Armstrong prononce alors ces mots : « C’est un petit pas pour l’Homme, un pas de géant pour l’humanité. » Cette année-là, la mission Apollo 11 ouvre la voie à tous les possibles. Devant leurs écrans de télévision, rares à l’époque, ceux restés sur Terre se réunissent devant un spectacle qu’ils n’oublieront jamais.

Pas loin de 33 000 clichés ont été réalisés lors des différentes missions Apollo. Il s’agit de la mission photographique (si tant est que nous puissions la considérer comme telle) la plus chère de l’histoire, mais aussi la plus aventureuse. De cette masse documentaire, Nikola Jankovic a sélectionné 3 000 images qui narrent chronologiquement cette conquête de l’Espace. Son ouvrage La mer d’intranquillité, paru aux éditions B2, nous rappelle à quel point les limites ne sauraient être dépassées. Il nous dit aussi beaucoup de notre orgueil.

© NASA

Un enjeu stratégique

Revenons à notre téléviseur ou plutôt au grand écran. 33 000 photogrammes à 24 images secondes, tout cela nous ramène à près de 22 minutes. En somme, un court-métrage dont 3 000 images seraient un teaser de luxe.  La référence cinématographique n’est ici pas anodine tant dès ses débuts le cinéma a fait du voyage sur la Lune un de ses sujets de prédilection. Ce jour-là, la fiction a rejoint la réalité. C’est le tour de force de Nikola Jankovic de nous faire partager cette histoire. Mais il convient également de rappeler la toile de fond qui permit ce dépassement.

Nous sommes alors en pleine Guerre froide. Les deux blocs que constituent les États-Unis et l’ex-URSS gèlent les extensions terrestres. C’est alors vers le ciel que les dirigeants regardent. En 1961, Yuri Gagarine est le premier homme à voyager dans l’Espace. Une course effrénée s’engage entre les deux super-puissances pour affirmer la supériorité technologique, mais aussi engendrer la crainte de la suprématie. Jusqu’à aujourd’hui, et plus que jamais, l’obscurité spatiale est devenue un enjeu stratégique. Pour preuve, la création récente, en France, d’un commandement militaire dédié à l’espace. Mais pour nous ramener à notre condition commune, rappelons-nous qu’avant de poser son pied sur la Lune, l’Homme y déposa ses déchets.

La mer d’intranquilité, Éditions B2, 400 pages, 49€

© NASA

© NASA© NASA

© NASA

© NASA

Explorez
Le ministère de l’Aménagement du territoire fête les 80 ans de la Libération
Megapolis, Puteaux, 2025 © Aleksander Filippov
Le ministère de l’Aménagement du territoire fête les 80 ans de la Libération
À l’occasion des 80 ans de la Libération, les ministères de l’Aménagement du territoire et de la Transition écologique ont lancé...
08 septembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Les coups de cœur #558 : Marina Viguier et Emma Tholot
Carmela, série Carmela © Emma Tholot
Les coups de cœur #558 : Marina Viguier et Emma Tholot
Marina Viguier et Emma Tholot, nos coups de cœur de la semaine, explorent la théâtralité comme outil de résistance, de liberté et de...
08 septembre 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Les images de la semaine du 1er septembre 2025 : le pouvoir des images
© Julie Wintrebert, Crazy Beaches, 2024 / courtesy of the artist and festival Les Femmes et la mer
Les images de la semaine du 1er septembre 2025 : le pouvoir des images
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, pour la rentrée, les pages de Fisheye se mettent au rythme du photojournalisme, des expériences...
07 septembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Prix Viviane Esders : éclairer des trajectoires photographiques
© Bohdan Holomíček
Prix Viviane Esders : éclairer des trajectoires photographiques
Créé en 2022, le Prix Viviane Esders rend hommage à des carrières photographiques européennes souvent restées dans l’ombre. Pour sa...
06 septembre 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
Nos derniers articles
Voir tous les articles
La sélection Instagram #524 : espaces intimes
© Sara Lepore / Instagram
La sélection Instagram #524 : espaces intimes
La maison se fait à la fois abri du monde et porte vers le dehors, espace de l’intime et miroir de nos modes de vie. Les artistes de...
Il y a 1 heure   •  
Écrit par Lucie Donzelot
5 coups de cœur qui témoignent d'un quotidien
I **** New York © Ludwig Favre
5 coups de cœur qui témoignent d’un quotidien
Tous les lundis, nous partageons les projets de deux photographes qui ont retenu notre attention dans nos coups de cœur. Cette semaine...
15 septembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les images de la semaine du 8 septembre 2025 : amour et déplacements
Couldn't Care Less © Thomas Lélu et Lee Shulman
Les images de la semaine du 8 septembre 2025 : amour et déplacements
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, l’amour et les déplacements, quels qu’ils soient, ont traversé les pages de Fisheye. Ceux-ci se...
14 septembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Annissa Durar : une cueillette visuelle de senteurs
The Rose Harvest © Annissa Durar
Annissa Durar : une cueillette visuelle de senteurs
La photographe américano-libyenne Annissa Durar a documenté, avec beaucoup de douceur, la récolte des roses à Kelâat M’Gouna, au sud du...
13 septembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger