Corps fluides, horde de voilages, pyramides de couleurs et avalanches de lumières… Dans les images de Chiron Duong, l’univers se meut dans un rythme lancinant, envoûtant. Découvert en 2020 lors du Prix Picto de la Mode, puis auteur de la couverture du Fisheye #48, l’artiste vietnamien revenait en février dernier – lors de la collaboration Fisheye x RATP – habiller les couloirs du métro parisien aux côtés de dix autres photographes. À l’écoute de ses émotions profondes, Chiron Duong compose avec une langue artistique singulière un ballet organique où la beauté de l’imaginaire fait loi. « Je suis davantage intéressé par les questions d’ordre social, la connexion entre l’habitat humain et la nature, entre l’urbain et le rural », confiait-il lors d’un précédent entretien. Aujourd’hui, il nous dévoile un portrait chinois rêveur, à l’image de son œuvre.
Si tu étais
Une de tes images ?
La réalité se mêle à l’extraordinaire. La mort et la vie vont de pair et sont pleines d’espoir.
Une couleur ?
Le cyan.
Un sujet photo de rêve ?
Un guerrier dans le vent.
Un·e artiste ?
Murakami Haruki.
Une émotion ?
L’espoir.
Un paysage ?
La forêt de mangroves.
Une période historique ?
La période de la guerre. Je vois un désir et un espoir de paix et d’amour.
Une ville ?
Une ville dans mon imagination.
Un animal ?
Un oiseau.
Un livre ?
What I Talk about When I Talk about Running de Murakami Haruki.
Un film ?
5cm/s de Shinkai Makoto.
Un morceau de musique ?
Rain (The Garden Of Words OST) de Motohiro Hata.
Un conte ?
Un conte de fées de la forêt.
Un vêtement ?
Ao Dai (robe traditionnelle vietnamienne, ndlr).
Un souvenir ?
Regarder les feux d’artifices avec mon amoureux·se.
Un secret ?
Une montagne d’esprit.
© Chiron Duong