© Michael Ernest Sweet
On reconnait au premier coup d’oeil les images granuleuses et contrastées de Michael Ernest Sweet. Le street photographe canadien est l’auteur de la bible de ceux qui aiment arpenter la ville, appareil photo en main, The Street Photography Bible.
“J’ai du matériel plutôt simple dans mon sac”, nous explique-t-il. ” Celui qui se définit comme un photographe “hit and run” signe ses images dans un style Lo-Fi qui privilégie le regard à la prouesse technique.
Michael Sweet a donc délaissé Leica et Hasselblads pour Ricoh GR, Rollei 35 et des “appareils jouets” comme Holga et Harinezumi. “Ce n’est pas le matériel qui compte, c’est l’homme qui est derrière. Je n’ai pas vraiment le temps (ou ne veux pas le prendre) pour affiner une mise au point ou régler l’exposition.”
Si le noir & blanc met en valeur ce grain qui lui est cher, Michael Sweet travaille aussi en couleur avec l’appareil “jouet” Harinezumi. “Les images ont des couleurs très saturées et un grain fort à cause du petit capteur de l’appareil. J’aime l’effet que ça fait, j’obtiens un travail intéressant. Aujourd’hui, il y a tellement de photos type “parfaite couverture de magazine“…”
Vivant entre New-York et Montréal, il concilie la photographie avec son métier d’éducateur spécialisé pour adolescents en difficulté. “Je prends mon travail artistique très au sérieux. C’est un autre monde pour moi, séparé de ma carrière professionnelle.”
Dans sa “Bible”, Michael Sweet détaille la façon dont il opère et son approche de la photo de rue. “Si je devais donner un seul conseil à un photographe débutant, ce serait d’utiliser un objectif à champ large et de s’approcher le plus possible de son sujet.” reste consultable gratuitement sur son site.
Prochain projet ? “Produire un ensemble de photos Lo-Fi avec l’appareil Harinezumi. Je travaille surtout dans les rues de New York et sur la plage de Coney Island. Ces deux lieux sont très adaptés pour ce type d’approche.”
Le travail de Michael Ernest Sweet est à voir sur son site.
C.L.