Guerlain : entretien avec Charlotte Rampling, actrice, mannequin et photographe

04 octobre 2021   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Guerlain : entretien avec Charlotte Rampling, actrice, mannequin et photographe

Le cycle de conférences dédié aux femmes photographes, lancé par Guerlain le 15 avril dernier a laissé la parole à l’une des modèles de l’exposition : Charlotte Rampling. (Re)découvrez le témoignage de l’actrice en replay, sur le site de la maison !

Tous les ans, la Maison Guerlain organise une exposition dédiée à la photographie. Cette année, elle a choisi de mettre en valeur le female gaze, en exposant quatorze portraits réalisés par autant d’artistes féminines, dans l’exposition intitulée Femmes en regard. Un ensemble d’images révélant la diversité de ces autrices à la renommée internationale. En parallèle de l’accrochage, Guerlain a lancé un cycle de conférences en avril 2021, animé par Anaïs Viand, rédactrice en chef web de Fisheye. Après s’être entretenue avec quelques-unes des photographes exposées – Valérie Belin, Charlotte Abramow, Marie Rouge, Françoise Huguier et Christine Spengler, elle a échangé, le 10 juin, avec la modèle de Bettina Rheims : l’actrice Charlotte Rampling.

Née en 1946 au Royaume-Uni, Charlotte Rampling a déménagé en France à huit ans. En 1965, elle fait ses premiers pas à l’écran, dans Le Knack… et comment l’avoir. Elle enchaîne ensuite les longs métrages avec les plus grands réalisateurs, comme les shootings photo avec des photographes de renom. Photographe également, son expérience d’un côté et de l’autre de l’objectif lui apporte une sensibilité particulière, qu’elle cultive avec le plus grand raffinement. « Se donner à un photographe, et avoir des résultats qui correspondent à son propre regard, c’est une question d’attitude, de volonté. S’il n’y a pas de libre-échange, ça ne fonctionne pas », confie-t-elle, au cours de la conférence, avant de poursuivre : « Je n’ai jamais vu le but d’un shooting si l’on n’est pas en osmose avec le photographe. C’est lui qui vous éclaire, qui va chercher la lumière – c’est à lui de la trouver en vous ».

Jacques-Henri Lartigue, Juergen Teller, Helmut Newton, Jeanloup Sieff… Muses de nombreux créateurs, Charlotte Rampling cultive un charme énigmatique, et apprend à développer son propre regard. « Jacques-Henri Lartigue m’a notamment appris qu’il faut être totalement spontané, garder l’instinct profond – c’est lui qui va faire que l’on veut prendre la photo », précise-t-elle. Un conseil qu’elle suit lors de ses propres réalisations, et qui la conduit à exposer, en 2021 à la MEP, ses propres tirages familiaux. « Je ne me considère pas comme une photographe professionnelle, je n’ai pas dédié ma vie à la photo. C’est une chose à travers laquelle j’aime m’exprimer, mais je respecte trop le 8e art et les grands photographes qui en font leur vie », ajoute-t-elle humblement. Un échange passionnant à (re)voir dès maintenant.

 

Accessibles à tous, les replays des conférences sont diffusés sur le site de Guerlain. Pour revoir l’entretien avec Charlotte Rampling, c’est par ici !

 

 

Charlotte Rampling © Bettina Rheims

Charlotte Rampling © Bettina Rheims

Explorez
Les coups de cœur #559 : Danae Charalabidou et Frédérique Gélinas
Living In The Oblivion Of Our Transformations © Danae Charalabidou
Les coups de cœur #559 : Danae Charalabidou et Frédérique Gélinas
Danae Charalabidou et Frédérique Gélinas, nos coups de cœur de la semaine, s’intéressent aux dynamiques sociales et politiques qui...
Il y a 4 heures   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Nick Brandt, Charlotte Abramow et Maryam Firuzi : récit et héritage
© Charlotte Abramow
Nick Brandt, Charlotte Abramow et Maryam Firuzi : récit et héritage
Trois expositions, à découvrir jusqu'au 21 décembre, ouvrent la saison 2025 du Hangar à Bruxelles. Entre urgence climatique, récit intime...
20 septembre 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
What’s the word? Johannesburg! : L'Afrique du Sud se raconte à la Fondation A
© Afronova Gallery, Alice Mann, Siphithemba Mshengu, 2018.
What’s the word? Johannesburg! : L’Afrique du Sud se raconte à la Fondation A
Accueillie jusqu'au 21 décembre 2025 à la Fondation A, située à Bruxelles, l’exposition What’s the word? Johannesburg! nous présente le...
18 septembre 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Ekaterina Perfilieva et l'intime au cœur de la fracture
© Ekaterina Perfilieva, Nocturnal Animals
Ekaterina Perfilieva et l’intime au cœur de la fracture
À la fois distante et profondément engagée, Ekaterina Perfilieva, artiste multidisciplinaire, interroge une contemporanéité...
17 septembre 2025   •  
Écrit par Milena III
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Les coups de cœur #559 : Danae Charalabidou et Frédérique Gélinas
Living In The Oblivion Of Our Transformations © Danae Charalabidou
Les coups de cœur #559 : Danae Charalabidou et Frédérique Gélinas
Danae Charalabidou et Frédérique Gélinas, nos coups de cœur de la semaine, s’intéressent aux dynamiques sociales et politiques qui...
Il y a 4 heures   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Les images de la semaine du 15 septembre 2025 : intimité réinventée
© João Mendes / Instagram
Les images de la semaine du 15 septembre 2025 : intimité réinventée
C’est l’heure du récap ! Questionnements existentiels, identité, archives étrangères ou personnelles… Cette semaine, l’intimité se trouve...
21 septembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Nick Brandt, Charlotte Abramow et Maryam Firuzi : récit et héritage
© Charlotte Abramow
Nick Brandt, Charlotte Abramow et Maryam Firuzi : récit et héritage
Trois expositions, à découvrir jusqu'au 21 décembre, ouvrent la saison 2025 du Hangar à Bruxelles. Entre urgence climatique, récit intime...
20 septembre 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
What’s the word? Johannesburg! : L'Afrique du Sud se raconte à la Fondation A
© Afronova Gallery, Alice Mann, Siphithemba Mshengu, 2018.
What’s the word? Johannesburg! : L’Afrique du Sud se raconte à la Fondation A
Accueillie jusqu'au 21 décembre 2025 à la Fondation A, située à Bruxelles, l’exposition What’s the word? Johannesburg! nous présente le...
18 septembre 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot