Les dix finalistes du prix photo de la 36e édition du festival international de mode, de photographie et d’accessoires de mode sont dévoilés !

07 avril 2021   •  
Écrit par Anaïs Viand
Les dix finalistes du prix photo de la 36e édition du festival international de mode, de photographie et d'accessoires de mode sont dévoilés !

Hier soir, le fondateur et directeur du festival international de Mode, de Photographie et d’Accessoires de Mode à Hyères, Jean-Pierre Blanc, a annoncé les dix finalistes du prix photo de la 36e édition. Focus sur leurs univers.

La promotion, et le soutien de la création internationale n’a pas eu raison de la pandémie. Le lancement du 36e festival international de Mode, de Photographie et d’Accessoires de Mode a bien eu lieu ce mardi 6 avril, dans la soirée. Une heureuse nouvelle pour les créateurs, qui ne verront pas leur calendrier chamboulé, ni pour la culture et les spectateurs passionnés. « Le service public de la culture doit transmettre l’espoir aux jeunes, et notamment concernant l’avenir de la mode » a lancé en guise d’introduction le fondateur et directeur du festival Jean-Pierre Blanc.

Parmi les trente heureux élus, dix photographes talentueux choisis par un jury présidé par Dominique Issermann. À ses côtés, l’agent de mannequins Didier Fernandez, le metteur en scène Yves-Noel Genod, le photographe Ollivier Hersart, l’opérateur numérique David Martin, la mannequin et réalisatrice Anne Rohart, et la photographe lauréate du Grand Prix du jury photographie, Hyères 2020 Guanyu Xu.

Stimuler nos imaginaires

Quelle joie de retrouver parmi les dix finalistes Gabriel Dia. Ce photographe sénégalais interroge à travers ses créations à la croisée des médiums les notions de corps, et de genre. Plus qu’un outil d’expression, le 8e art est pour lui un moyen de mettre en valeur une communauté LGBTQ + fière et libre. Ella Bats interroge quant à elle notre rapport au monde – le monde intérieur de l’individu, et sa manière de le représenter. À travers ses créations singulières, elle fait donc appel à notre imaginaire, et installe un dialogue sur les notions d’humanité, et de diversité culturelle. Le duo d’artistes plasticiens Emma Charrin & Olivier Muller stimule lui aussi nos imaginaires. En créant des performances et des installations, les auteurs investissent des espaces vides, et créent des rituels honorant la terre. La plus grande inspiration d’Anna Muller ? La couleur. « Je vois, j’entends et je ressens tout à travers elle. C’est ma poésie, ma musique et ma passion », explique-t-elle sur son site. Humour, ou auto-ironie, tous les prétextes sont bons pour inventer de nouvelles formes. Elle excelle par exemple dans l’art du collage.

© Gabriel Dia© Gabriel Dia

© Gabriel Dia

Diplômée des Beaux-Arts de Paris et du Fresnoy, Isabella Hin explore, à travers ses compositions, la dualité entre l’immobilité de l’image photographique et le mouvement des fluides. En plaçant les liquides au cœur de ses œuvres, elle construit des tableaux abstraits, jouant avec notre perception du réel. Thomas Nondh Jansen place, de son côté, l’humour au cœur de ses créations. Se spécialisant dans les natures mortes loufoques, le photographe, venu de Bangkok, s’attache à transformer et transcender l’ordinaire. C’est à l’Institut français de la Mode que Pitchaya Koowattanataworn fait ses armes. Privilégiant une approche minimaliste, l’artiste érige des statues éphémères faites de divers accessoires. Des créations surréalistes, détournant avec malice notre quotidien. Composé d’AnaHell et Nathalie Dreier, le duo Red Rubber Road place le corps humain au centre de ses projets. « Il est l’outil le plus accessible, le plus puissant pour s’exprimer », déclarent-elles. Une manière pour ces autrices d’interroger les notions d’identité, de statut social, de genre, ou même notre rapport à la nature.

© Red Rubber Road© Red Rubber Road

© Red Rubber Road

Grand voyageur et directeur artistique du festival Map à Toulouse, Ulrich Lebeuf s’est toujours consacré, avec un détachement singulier, à capturer les évènements qui ont rythmé l’actualité. Dans ses compositions, son approche directe, documentaire et frontale se mêle à ses multiples expérimentations techniques. Enfin, avec un usage traditionnel et manuel de l’argentique en noir et blanc, le russo-finlandais Sergei Pavlov privilégie une esthétique minimaliste et aérienne pour saisir ses modèles. Son leitmotiv ? Questionner la condition humaine, à travers le spectre des émotions. Autant d’artistes qui redessinent les contours de la photographie de mode aujourd’hui.

Chacun des dix candidats sélectionnés devra réaliser un tirage unique à partir d’une sélection de pièces American Vintage. Les dix tirages seront exposés durant le festival, au sein de la villa Noailles, du 14 au 17 octobre 2021. Et c’est durant le festival que le ou la lauréat(e) du Grand Prix du jury sera annoncé(e). Il ou elle recevra une dotation de 15 000 euros, pour la commande d’une série photo.

© Ulrich Lebeuf© Ulrich Lebeuf

© Ulrich Lebeuf

© Thomas Nondh Jansen© Thomas Nondh Jansen

© Thomas Nondh Jansen

© Isabella Hin© Isabella Hin

© Isabella Hin

© Sergei Pavlov© Sergei Pavlov

© Sergei Pavlov

Image d’ouverture © Gabriel Dia

Explorez
Que reste-t-il après le feu ? : des images, des voix, des actifs
Totems de mémoire en forêt © Alexandre Dupeyron
Que reste-t-il après le feu ? : des images, des voix, des actifs
À l’écomusée de Marquèze, jusqu’au 28 septembre 2025, l’exposition 600° – La forêt après le feu du collectif LesAssociés, pose une...
19 juin 2025   •  
Écrit par Fabrice Laroche
Hendrik Paul : un besoin de nuit
© Hendrik Paul, Dark Light
Hendrik Paul : un besoin de nuit
Avec Dark Light, Hendrik Paul signe un livre de photographie argentique en noir et blanc, publié chez Datz Press, qui explore la nuit, le...
17 juin 2025   •  
Écrit par Milena III
Hommage à Sebastião Salgado, humaniste soucieux de la nature
© Fisheye Magazine
Hommage à Sebastião Salgado, humaniste soucieux de la nature
Sebastião Salgado est décédé ce vendredi 23 mai 2025 à l’âge de 81 ans. Tout au long de sa carrière, le photographe a posé un regard...
26 mai 2025   •  
Écrit par Eric Karsenty
Dans l’œil d’Aletheia Casey : le rouge de la colère et du feu
© Aletheia Casey
Dans l’œil d’Aletheia Casey : le rouge de la colère et du feu
Cette semaine, nous vous plongeons dans l’œil d’Aletheia Casey, dont nous vous avons déjà parlé il y a quelques mois. Pour Fisheye, elle...
28 avril 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Dans l’œil de Pablo Saavedra de Decker : le bonheur d’être seul dans sa tête
Le général Augusto Pinochet portant le cercueil du gouverneur de la province de Santiago, Carol Urzúa, Santiago, Chili, 31 août 1983 © Marie-Laure de Decker
Dans l’œil de Pablo Saavedra de Decker : le bonheur d’être seul dans sa tête
Cette semaine, nous vous plongeons dans l’œil de Pablo Saavedra de Decker. À l’occasion de la rétrospective que la Maison...
Il y a 3 heures   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les coups de cœur #550 : Guillaume Hutin et Ali Beşikçi
Masumiyet © Ali Beşikçi
Les coups de cœur #550 : Guillaume Hutin et Ali Beşikçi
Guillaume Hutin et Ali Beşikçi, nos coups de cœur de la semaine, ont au centre de leur pratique la notion de dialogue. Si le premier fait...
Il y a 8 heures   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Les images de la semaine du 7 juillet 2025 : sous le soleil arlésien
The Last Cosmology © Kikuji Kawada
Les images de la semaine du 7 juillet 2025 : sous le soleil arlésien
C’est l’heure du récap ! À l’occasion des Rencontres d’Arles, nous avons sélectionné une série d’expositions, aux sujets et...
13 juillet 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Octavio Aguilar remporte le prix Découverte Roederer
Ma yëë tunjoty, ma yëë kopkjoty, 2020. © Octavio Aguilar. Avec l’aimable autorisation de l’artiste / Parallel Oaxaca.
Octavio Aguilar remporte le prix Découverte Roederer
Pour la deuxième année consécutive, les Rencontres d'Arles mettent en lumière les sept finalistes du prix Découverte Fondation Roederer à...
12 juillet 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine