Depuis ses balbutiements, en 2011, Circulation(s) a toujours eu à cœur de soutenir la photographie émergente européenne. La particularité des artistes exposés réside en leur capacité à sonder le territoire et à souligner les nombreux enjeux qu’il porte en lui. Pour sa 13e édition, placée sous le signe de la résilience personnelle et sociétale, le festival a choisi de réunir vingt-sept photographes de quatorze nationalités différentes. Ensemble, toutes et tous parviennent à esquisser les contours d’un mouvement, nourri des préoccupations contemporaines. Crise sanitaire, invasion de l’Ukraine par la Russie, tensions socio-économiques qui en découlent, multiplication des drames écologiques… En son sein se superposent les innombrables bouleversements qui ont rythmé ces dernières années et mis à mal les rapports de force. Les œuvres exposées cristallisent chacune à leur manière le dépassement des traumatismes et la reconstruction qui s’ensuit.
Dans le prolongement de cette pluralité des regards, un collectif de neuf commissaires a entremêlé leurs sensibilités, qui se distinguent autant qu’elles se complètent, pour créer une scénographie adéquate. La problématique du territoire se retrouve également dans les focus que Circulation(s) consacre chaque année, depuis maintenant cinq édition, à un pays précis. Après la Roumanie, le Portugal, la Biélorussie et l’Arménie, la manifestation a décidé de mettre en lumière la scène photographique de la Bulgarie. En partenariat avec WhiteWall et avec le soutien de l’Institut culturel bulgare, Martin Atanasov, Mihail Novakov, Tihomir Stoyanov et Hristina Tasheva ont été convié·es à exposer l’une de leurs séries. À cette occasion, et ce, pour la deuxième année consécutive, le laboratoire photo produira les tirages de trois des quatre artistes présentés dans ce cadre, de même que ceux d’Isacco Emiliani.
© Martin Atanasov
© à g. Mihail Novakov, à d. Cynthia Mai Ammann
© Michal Adamski
© à g. Peter Pflügler, à d. Noah Ambiehl
Image d’ouverture © Michal Adamski