Fisheye affiche cette année encore son engagement pour les thématiques environnementales. En témoigne la 4e édition du partenariat avec le festival de La Gacilly, dont le thème « Nouvelles frontières » a attiré plus de trois cents candidats. Focus sur l’un des trois lauréats : Marine Lécuyer. Son travail est à découvrir à la Fisheye Gallery / Le Magasin de Jouets jusqu’au 31 août.
« Je pense que nous faisons partie d’une génération pour laquelle le dérèglement climatique n’est plus une théorie, mais une réalité concrète qui apporte, chaque jour ou presque, son lot de désastres et de catastrophes
naturelles. J’ai un très grand respect pour la planète sur laquelle nous vivons », confie Marine Lécuyer, 33 ans. Comme beaucoup, la jeune femme tente de limiter son impact sur l’environnement et essaie d’avoir une action positive sur le monde qui l’entoure. Entre autres, elle photographie. Sa dernière série intitulée Burning sonne comme un cri d’alarme. Le projet est né il y a bientôt deux ans, au cœur du désert californien. « C’était le début de l’été, il faisait extrêmement chaud − les températures dépassaient chaque jour les 50 °C, et nos pérégrinations nous avaient menés, mon compagnon et moi, à la rencontre d’une communauté de gens en marge de la societé, installée dans le désert. Nous étions dans un paysage aux allures postapocalyptiques. J’ai entrevu très brièvement ce que pouvait représenter le fait de vivre sans accès à l’eau sur un territoire aussi aride », se souvient Marine Lécuyer. Marquée par l’atmosphère des lieux et la question centrale de l’eau, elle a imaginé une fiction dystopique et poétique. Photographies personnelles, images abîmées et fragments de textes s’assemblent pour former un tout intrigant. En découvrant ses clichés, on se doute qu’il est déjà trop tard, sans vraiment se figurer l’ampleur de la catastrophe.
© Nina Peyrachon
© Marine Lécuyer