Focus sur les trois découvertes préférées des lecteurs, présentées en mars 2018 sur le site de Fisheye.
1. Dimitri Guedes
, photographe de mode, basé à Montréal, aime déconstruire la réalité. Si ses images subliment des marques de vêtements, leur univers onirique nous plonge dans un songe halluciné. « J’aime les esthétiques qui flirtent entre le rêve et la réalité. La photographie de mode me permet de mettre en scène des modèles, qui nourrissent mon approche à la fois brute et poétique de la photographie », confie le photographe.
© Dimitri Guedes
2. Kathleen Meier
La jeune photographe Kathleen Meier utilise l’image pour essayer de comprendre le monde qui l’entoure. Sa série Huis Clos nous propose un voyage psychologique où la poésie côtoie la claustrophobie. Sombres et mystérieuses, les photographies qui peuplent Huis Clos nous parlent d’enfermement. Pourtant, ici, l’homme est absent. Spleen et étrangeté s’échappent de ces lieux vides où la solitude est plus que suggérée. « J’utilise la photographie pour exprimer des sensations, des réflexions personnelles, pouvant être universelles, explique Kathleen. Ainsi, je peux parler avec tout le monde. » C’est un véritable récit autour de l’isolement qu’elle propose à son public. « Huis Clos est un enfermement suggestif, on y réagit comme face à une situation sans issue, au sens littéral comme au figuré. » Douce nostalgie et sentiment d’oppression se bousculent face au calme inquiétant de ces espaces abandonnés.
© Kathleen Meier
3. Patrice Bellot
Depuis 2013, Patrice Bellot, photographe et universitaire de 45 ans, immortalise Marseille et ses alentours. Son ouvrage Carrefour Bellevue regroupe quelques-uns de ses clichés noir et blanc réalisés à l’iPhone, autant d’excursions dans la cité phocéenne. « Mes photos sont en grande majorité des photos de rue au sens large du terme : images saisies dans les villes ou sur les routes, à pied ou depuis la fenêtre d’une voiture ou d’un train », explique le photographe de 45 ans. Plus que l’instant décisif, ce sont les couleurs, les ombres et les mouvements créant des sensations typiques d’un lieu, d’un moment qui intriguent Patrice. « Des sensations difficiles à mettre en mots, souvent fugitives, mais qui créent l’envie de garder une image, “à la volée” la plupart du temps », précise-t-il. Carrefour Bellevue s’apparente à un carnet de bord que l’on s’interdit d’annoter. Un petit guide essentiel pour qui souhaite découvrir Marseille en images.
© Patrice Bellot