Depuis six ans déjà, les équipes de Fisheye défendent une politique des auteurs – une notion héritée du 7e art que revendiquaient haut et fort les critiques et les réalisateurs de la Nouvelle Vague. Les photographes aussi sont des auteurs, et nous tenons une nouvelle fois ici à leur rendre hommage dans un dossier exceptionnel de 60 pages qui fait la part belle à l’image. Cet article est à retrouver dans le dossier de notre dernier numéro.
a toujours une anecdote à raconter. Matchs de foot, concerts, défilés de mode ou manifestations, il est sur tous les fronts. « Il faut avoir les yeux partout », précise simplement cette icône d’Instagram. Et où qu’il aille, il parvient toujours à signer des images ingénieuses, car irrévérencieuses et contrastées – sur le fond comme sur la forme. Boby aime casser les codes et proposer des photos décalées. En témoigne un cliché qui a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux. « Samedi 1er décembre, en fin d’après-midi, j’emprunte l’escalier en colimaçon dans l’Arc de Triomphe, place de l’Étoile. Très rapidement, j’aperçois une statue borgne, se souvient-il. J’aime beaucoup cette image, car elle mêle violence et tendresse. À l’heure actuelle, plusieurs manifestants ont perdu un œil à cause d’un lanceur de balle de défense (LBD). Je dirais rétrospectivement : œil pour œil, dent pour dent. »
S’il signait la couverture du Fisheye #30 dédié à la photographie sociale, en mai 2018, il reste un photographe inclassable. On remarque tout de même un élément commun à toutes ses productions : le souci de l’esthétique. « L’esthétisme est un moyen de faire passer un message. Une bonne image doit être belle et drôle. Je ne veux pas signer des images lisses, purement informatives », confirme le photographe qui travaille, entre autres, pour Libération. Un artiste qui n’a pas fini de nous surprendre. Fisheye soutient Boby dans le cadre des Zooms 2019. Votez pour lui par ici !
L’intégralité de ce dossier est à retrouver dans le magazine Fisheye #37
© Boby