Aliocha Boi s’intéresse à la notion de mémoire collective tandis que Pei-Shiun Shih partage des images de son meilleur ami. Voici les coups de cœur de la rédaction.
Aliocha Boi
« Mon travail est le résultat de rencontres fortuites, d’explorations quotidiennes et d’une réelle fascination pour “l’humain” », explique le photographe franco-canadien italien Aliocha Boi. Pour réaliser Memento (souviens-toi, en italien), il s’est rendu à Bari Sardo, un village côtier en Sardaigne. « J’ai discuté avec plusieurs personnes âgées qui avaient beaucoup d’histoires à raconter. J’ai finalement choisi de me focaliser sur ma grand-mère », précise Aliocha qui a choisi d’insérer quelques textes entre les images. « Je voulais plonger le spectateur dans un hors temps d’où surgit l’imaginaire ». Pour ce projet, il a également fait appel à un compositeur, Guillaume Ferran. « Je trouvais intéressant d’avoir une interprétation de ce projet personnel », confie-t-il.
© Aliocha Boi
Pei-Shiun Shih
Pour Pei-Shiun Shih, les mots sont une cause de chaos et d’incompréhension, et la photographie apparaît alors comme l’outil parfait de communication, soulageant ses poussées d’anxiété. Ses images participent à un processus thérapeutique : « Lorsque je déprime et me sens anxieuse, je me rends sur mon Tumblr afin de me rappeler combien la vie est agréable avec les gens que j’y retrouve. » Son Tumblr se découvre comme un journal intime où cohabitent ses proches. Parmi eux, on rencontre son meilleur ami, qui représente une source inépuisable d’inspiration. « L’amitié et l’intimité sont palpables dans chacune des photos que je fais de lui », conclut Pei-Shiun Shih.
© Pei-Shiun Shih