Les coups de cœur #374

31 janvier 2022   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Les coups de cœur #374

Tous deux originaires du nord de la France, Julien Legrand et Joséphine Parenthou, nos coups de cœur #374 captent les détails qui composent leur quotidien. Deux approches aussi différentes que captivantes.

Julien Legrand

C’est grâce à sa passion pour le skateboard que Julien Legrand, né en 1979 dans le nord de la France, a découvert la photographie. Sa planche s’impose dès lors comme un outil lui permettant de circuler librement dans les rues de la ville, et devenir l’observateur privilégié de l’étrangeté du quotidien. « La photographie est une obsession pour moi, elle m’accompagne tous les jours comme un vieil ami fidèle. C’est également une sorte de thérapie qui me permet de mettre de côté mon anxiété », confie-t-il. Inspiré par les œuvres d’Harry Gruyaert, Alex Webb, Ernst Haas ou encore Garry Winogrand, l’auteur aime explorer la complexité des relations entre l’homme et son environnement. Préférant laisser le hasard guider son œil, il attache une grande importance aux couleurs, lumières et structures pour révéler l’extraordinaire dans l’ordinaire. Des lignes graphiques des architectures modernes à une déchirure bariolée en passant par d’étranges visiteurs dans des cafés déserts… Les clichés de Julien Legrand réinventent le monde pour faire place au poétique. Une collection d’images où se mêlent à merveille humour et nostalgie.

© Julien Legrand© Julien Legrand
© Julien Legrand© Julien Legrand
© Julien Legrand© Julien Legrand

© Julien Legrand

Joséphine Parenthou

« Mon approche est par essence pluridisciplinaire, puisque la photographie n’est pas ma seule activité artistique, ni même professionnelle. La sociologie, en particulier, est toujours présente comme lame de fond. Mais paradoxalement, mes images sont émotionnelles – ces émotions sont indissociables de ma quête névrotique de savoir. C’est certainement pour cela que je vois mon approche comme un mélange parfois doux, souvent maladroit entre l’ironie et la tendresse »,

confie Joséphine Parenthou. Installée entre Paris et Beyrouth, la photographe, doctorante et graffeuse se plaît à réaliser des images fortes, où se croisent humour, impact et poésie. Une œuvre colorée, influencée par son pays d’adoption, le Liban. Amoureuse du détail – celui qui attire l’attention, qui force la composition, le cadrage – Joséphine Parenthou s’attache à révéler ce qui passe habituellement inaperçu. « Je n’ai pas vraiment de thèmes de prédilection, je m’éparpille, ajoute-t-elle. En revanche, j’aime aborder certains sujets : les injonctions à la virilité, les pratiques artistiques, le néo-orientalisme, comme les angoisses personnelles, la mélancolie de la jeunesse ou l’histoire de la violence. » Autant de pistes de réflexion qui font de son travail un ensemble riche et nuancé.

© Joséphine Parenthou

© Joséphine Parenthou© Joséphine Parenthou
© Joséphine Parenthou© Joséphine Parenthou

© Joséphine Parenthou

© Joséphine Parenthou

Image d’ouverture : © Joséphine Parenthou

Explorez
Les images de la semaine du 20 octobre 2025 : famille, cultures alternatives et lumière
© Sara Silks
Les images de la semaine du 20 octobre 2025 : famille, cultures alternatives et lumière
C’est l’heure du récap ! Dans les pages de Fisheye cette semaine, les photographes nous font voyager, aussi bien dans des lieux...
26 octobre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Festival InCadaqués : les coups de cœur de la rédaction
Hail Mary, bobbin lace, serpent’s thread © Emilia Martin, Special Mention InCadaqués Festival Open Call 2025
Festival InCadaqués : les coups de cœur de la rédaction
La rédaction de Fisheye a déambulé dans les rues idylliques du village de Cadaqués, en Espagne, à l'occasion du Festival Photo...
16 octobre 2025   •  
13 expositions photographiques à découvrir en octobre 2025
Residency InCadaqués 2025 © Antoine De Winter
13 expositions photographiques à découvrir en octobre 2025
La rentrée scolaire est souvent synonyme de foisonnement d'expositions. Pour occuper les journées d'automne et faire face à la dépression...
08 octobre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Antoine Béguier, au cœur des strates identitaires du Kirghizistan
Autoroute de la soie © Antoine Béguier
Antoine Béguier, au cœur des strates identitaires du Kirghizistan
Antoine Béguier a parcouru le Kirghizistan pendant plusieurs années. Ses voyages et ses rencontres lui ont révélé un pays en pleine...
01 octobre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Laura Menassa : Beyrouth comme corps et paysage
© Laura Menassa
Laura Menassa : Beyrouth comme corps et paysage
Entre journal intime visuel et témoignage collectif, le travail de Laura Menassa explore la fragilité et la résilience au cœur de...
04 novembre 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
La sélection Instagram #531 : dans le brouillard
© Francesco Topino / Instagram
La sélection Instagram #531 : dans le brouillard
Le ciel s’assombrit, les températures chutent. La vision se brouille. Alors que l’automne nous enveloppe dans une brume quotidienne, les...
04 novembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
5 questions à Charlotte Abramow : le souvenir de Maurice
© Charlotte Abramow
5 questions à Charlotte Abramow : le souvenir de Maurice
Sept ans après la publication de son ouvrage Maurice, tristesse et rigolade, Charlotte Abramow rouvre les pages de l’histoire de son...
03 novembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Les coups de cœur #564 : Lycien-David Cséry et Ana da Silva
© Ana da Silva
Les coups de cœur #564 : Lycien-David Cséry et Ana da Silva
Lycien-David Cséry et Ana da Silva, nos coups de cœur de la semaine, prêtent attention aux détails. Le premier observe les objets et les...
03 novembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger