« Brothers of cycles » : clubs, bières, tatouages et petite reine

13 juillet 2019   •  
Écrit par Julien Hory
« Brothers of cycles » : clubs, bières, tatouages et petite reine

Avec la série Brothers of cycles, Lionel Antoni chronique depuis trois ans un road trip sans moteur. Ses portraits hors-normes de personnes en route vers l’absolu sonnent comme un espoir contre le conformisme. Un livre à prendre dans une main, une bière dans l’autre, le reste se fait avec les jambes.

« Vous pouvez crever. »  

En une photo, tout est dit. Avec Brothers of cycles, livre édité chez Photopaper, l’engagement affiché par Lionel Antoni colle à son sujet comme la gomme au goudron. Il s’agit bien ici d’une bande de bikers, celle que nous imaginons, toute fois dégagée des pratiques illégales (trafic de drogue, prostitutions, crimes…). Ce qui les relie aux motards cylindrés : une passion commune pour le ride. Au-delà, tous les attributs sont là : barbes, tatouages, jeans, bières, musique…Une manière de vivre entière que le photographe capte dans un noir et blanc maîtrisé.

Des deux roues à faire pâlir

Les chromes sont chromes, les fringues sont brutes, les tatouages assumés mais, surtout, des deux roues à faire pâlir ! Loin d’être un mouvement isolé, cette communauté a construit des codes similaires à ceux de leurs compagnons motorisés. Chacun porte les couleurs de son club. En France, les Chopaderos de Montréal, basés également à Paris, et les PsikoCycles de Bordeaux, font partie des premiers. Les clubs écrivent ainsi leurs chapitres (sections locales, ndlr), en Europe comme ailleurs.

Dans Brothers of cycles, il est question d’une manière de vivre. Au-delà des préjugés dont ils se passent allègrement, ces bikers nous rappellent que nous sommes seuls maîtres de notre liberté. Comme la préface du livre rédigée par le photographe Yan Morvan nous le dit : « Il se pourrait bien que ces types soient des précurseurs… Comme si les ressources de pétrole s’étaient épuisées, l’État-nation s’était désintégré, et qu’il subsistait de petites communautés autonomes circulant à vélo. »

© Lionel Antoni

© Lionel Antoni

© Lionel Antoni© Lionel Antoni© Lionel Antoni

© Lionel Antini

Explorez
Polina Ganz : le rêve comme refuge
© Polina Ganz
Polina Ganz : le rêve comme refuge
La photographe allemande Polina Ganz explore des mondes imaginaires nourris par la culture underground, les visions lynchéennes et le...
Il y a 7 heures   •  
Écrit par Milena III
La sélection Instagram #515 : faire paysage
© Eleonora Busato / Instagram
La sélection Instagram #515 : faire paysage
Comment habitons-nous l’espace ? Quelle place y occupons-nous ? Les artistes de notre sélection Instagram décentrent l’être humain du...
15 juillet 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Les coups de cœur #550 : Guillaume Hutin et Ali Beşikçi
Masumiyet © Ali Beşikçi
Les coups de cœur #550 : Guillaume Hutin et Ali Beşikçi
Guillaume Hutin et Ali Beşikçi, nos coups de cœur de la semaine, ont au centre de leur pratique la notion de dialogue. Si le premier fait...
14 juillet 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
La sélection Instagram #514 : images indociles
© séquoia photos / Instagram
La sélection Instagram #514 : images indociles
Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine incarnent, chacun·e à leur manière, le thème de la 56e édition des célèbres...
08 juillet 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Polina Ganz : le rêve comme refuge
© Polina Ganz
Polina Ganz : le rêve comme refuge
La photographe allemande Polina Ganz explore des mondes imaginaires nourris par la culture underground, les visions lynchéennes et le...
Il y a 7 heures   •  
Écrit par Milena III
La sélection Instagram #515 : faire paysage
© Eleonora Busato / Instagram
La sélection Instagram #515 : faire paysage
Comment habitons-nous l’espace ? Quelle place y occupons-nous ? Les artistes de notre sélection Instagram décentrent l’être humain du...
15 juillet 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Dans l’œil de Pablo Saavedra de Decker : le bonheur d’être seul dans sa tête
Le général Augusto Pinochet portant le cercueil du gouverneur de la province de Santiago, Carol Urzúa, Santiago, Chili, 31 août 1983 © Marie-Laure de Decker
Dans l’œil de Pablo Saavedra de Decker : le bonheur d’être seul dans sa tête
Cette semaine, nous vous plongeons dans l’œil de Pablo Saavedra de Decker. À l’occasion de la rétrospective que la Maison...
14 juillet 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les coups de cœur #550 : Guillaume Hutin et Ali Beşikçi
Masumiyet © Ali Beşikçi
Les coups de cœur #550 : Guillaume Hutin et Ali Beşikçi
Guillaume Hutin et Ali Beşikçi, nos coups de cœur de la semaine, ont au centre de leur pratique la notion de dialogue. Si le premier fait...
14 juillet 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot