« Je suis plutôt curieux et je m’intéresse à plein de choses. Par exemple ? Les textiles techniques, le flou gaussien, la sociologie, les bruits blancs, l’astrophysique, les glitches, les fantômes, le temps, les dégradés de couleurs, les cages d’escaliers, le brouillard… », c’est ainsi que se présente Aurélien Aumond, photographe français de 39 ans. Il est aussi fasciné par l’architecture et le mouvement New Topographics. C’est d’ailleurs grâce au bâti, aux lignes et à la matière qu’il se lance véritablement dans le 8e art. Quant aux montagnes, il s’en approche dès qu’il le peut. Il pratique d’ailleurs la randonnée, le ski alpin et celui de rando. C’est donc assez logique qu’il ait choisi d’immortaliser la Meije, un somptueux glacier situé dans le bassin de l’Oisans. « L’un de mes meilleurs amis habite à son pied, à la Grave. Aussi, je m’y rends régulièrement. Cette montagne m’a toujours impressionnée de par sa forme, sa taille… bref, ce qu’elle dégage quand on se retrouve à ses pieds. J’ai choisi de photographier le glacier, le fond de la vallée et son torrent, les plaines, la forêt… ». Aurélien Aumond ne réalise pas de la « photo carte postale », il préfère distordre la réalité en convoquant différents médiums. La fonte des glaciers ou de simples randonneurs en train de s’hydrater ? Une chose est certaine, en montagne, tout est changeant et éphémère.
© Aurélien Aumond