Vous êtes vous déjà demandé pourquoi, entre le milieu du 19e siècle et le début du 20e, aucun sourire ne se dessine sur les visages ? Le site américain Vox a réalisé une vidéo explicative, ludique et pleine d’humour pour expliquer en trois minutes la morosité des clichés de l’époque.
L’explication la plus évidente est d’ordre technologique. À l’époque le procédé le plus usité était le daguérréotype, qui imposait un temps de pose très long en raison d’un temps d’exposition tout aussi long. Difficile de garder le sourire pendant trente minutes voir plus. Autre explication : l’influence de la peinture académique. Le portrait à l’époque, était une forme de représentation noble et solennelle détachée de l’instant présent.
La photographie n’était pas non plus considérée comme un art à part entière, en ce sens qu’on ne la distinguait pas comme une forme de représentation bien différente de la peinture. D’ailleurs comme la peinture, la photographie avait un intérêt post-mortem : il fallait immortaliser le modèle.
Photographier un sujet après sa mort, comme de son vivant, était une façon de l’inscrire dans la postérité. Enfin à l’époque victorienne le sourire n’avait pas bonne réputation : bien que ce soit difficile à prouver, il était considéré comme l’apanage des idiots. Pourtant, comme le démontre ce compte Flickr, l’exception confirme la règle : le sourire n’était pas un tabou.
(via Vox)