« C’est très excitant, peut-être même plus que de prendre des photos », confie Dustin Adams. Ce Californien de 29 ans est chef dans un restaurant japonais le jour, fabricant de pellicules photo la nuit. Tout a commencé il y a dix ans. Un copain lui montre un cliché altéré par une fuite de lumière, causée par un défaut de l’appareil.
« J’ai trouvé ça magnifique, raconte le jeune homme, alors j’ai eu envie de reproduire cet effet en concevant une pellicule spéciale qui créerait ce type de déformation. »
Peintures
Il lui faut presque dix ans pour maîtriser le procédé et obtenir un résultat satisfaisant. Comment ? Dustin confie que c’est assez difficile à expliquer, alors que la méthode est très simple. « J’utilise une boîte qui permet de prendre la lumière de différentes façons, en la reflétant sur une pellicule holographique, [la Kodak Gold 400 iso]. »
Le photographe obtient alors des rayons colorés qui impriment un nouveau spectre sur le film ainsi déformé. « C’est un peu comme d’appuyer sur un interrupteur pour éteindre ou allumer une lumière », résume-t-il. L’effet obtenu est très étonnant : les images réalisées à partir des pellicules de Dustin ressemblent à des peintures, où le violet et le rouge dominent.
Un rouleau est conçu en dix minutes. Sur un mois, Dustin en produit une centaine. Une fois mis en vente, ils partent comme des petits pains. Aujourd’hui, le photographe tente d’étendre sa gamme en créant d’autres couleurs. « J’essaie d’obtenir un vert bleuté et de l’orange, mais c’est très dur. Il faut des heures d’expérimentations pour obtenir un résultat qui soit le moins aléatoire possible. » Dustin aurait voulu être peintre ; il y est presque parvenu.
En (sa)voir plus
Pour découvrir d’autres images de Dustin, rendez-vous sur son site : www.dustinadamsphoto.com
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