« Favelado », le regard d’Alexis Pazoumian sur les favelas brésiliennes

22 juillet 2014   •  
Écrit par Fisheye Magazine
"Favelado", le regard d'Alexis Pazoumian sur les favelas brésiliennes

Alexis Pazoumian pratique la photo depuis cinq ans. C’est au cours d’un voyage d’études à Rio de Janeiro qu’il décide de faire un reportage sur ce qu’il voit des favelas : ce sera la série Favelado.

« Je souhaitais offrir un point de vue objectif sur la population des favélas, en la saisissant, le plus possible et par la photographie, dans son environnement quotidien« , explique-t-il à Fisheye. « Faire sortir les habitants des favelas de l’anonymat et de l’indifférence, montrer que ces bidonvilles ne se résument pas qu’à la violence et aux trafic de drogue, voila le but de ce reportage. »

© Alexis Pazoumian
© Alexis Pazoumian

 

© Alexis Pazoumian
© Alexis Pazoumian

 

© Alexis Pazoumian
© Alexis Pazoumian

 

Alexis souhaitait sortir des clichés occidentaux sur les favelas, dépasser les préjugés : « Le fait d’y vivre et de réaliser ce projet m’a permis de comprendre à quel point l’image que nous nous faisons des favelas est fausse. La favela n’est pas un bidonville, c’est un véritable village, avec ses commerces, ses écoles et ses églises. La plupart des gens y sont heureux et souhaitent y rester. »

 

© Alexis Pazoumian
© Alexis Pazoumian

 

© Alexis Pazoumian
© Alexis Pazoumian

 

Son reportage s’est fait sur cinq favelas au sud de Rio : Vidigal, Rocinha, Chapeu Mangueira, Cantagalo et la fameuse Cité de Dieu.

« A l’intérieur des habitations qui, de l’extérieur, paraissent délabrées, j’ai d’abord retrouvé les différences entre classes sociales qui sont le lot des grandes villes. Ainsi, les favelas, bien qu’elles nous présentent un visage de misère, ne semblent pas non plus déroger à la règle de l’inégalité. Les classes demeurent mais paraissent trouver ici une harmonie surprenante. Ici, pas d’envie, de jalousies ou de violences. A l’intérieur, on aménage simplement, en fonction de ses moyens, la meilleure place pour vivre. A l’extérieur, on est fier d’appartenir tous au même village, qu’on abandonnerait pour rien au monde. « 

 

© Alexis Pazoumian
© Alexis Pazoumian

 

© Alexis Pazoumian
© Alexis Pazoumian

 

© Alexis Pazoumian
© Alexis Pazoumian

 

Il a également décidé d’y tourner des vidéos qui aujourd’hui forment un film, visible sur son site. « Je savais que je vivais une période historique a Rio » , conclue Alexis.  

C.L.

© Alexis Pazoumian

Explorez
Polina Ganz : le rêve comme refuge
© Polina Ganz
Polina Ganz : le rêve comme refuge
La photographe allemande Polina Ganz explore des mondes imaginaires nourris par la culture underground, les visions lynchéennes et le...
Il y a 1 heure   •  
Écrit par Milena III
La sélection Instagram #515 : faire paysage
© Eleonora Busato / Instagram
La sélection Instagram #515 : faire paysage
Comment habitons-nous l’espace ? Quelle place y occupons-nous ? Les artistes de notre sélection Instagram décentrent l’être humain du...
Il y a 7 heures   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Les coups de cœur #550 : Guillaume Hutin et Ali Beşikçi
Masumiyet © Ali Beşikçi
Les coups de cœur #550 : Guillaume Hutin et Ali Beşikçi
Guillaume Hutin et Ali Beşikçi, nos coups de cœur de la semaine, ont au centre de leur pratique la notion de dialogue. Si le premier fait...
14 juillet 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
La sélection Instagram #514 : images indociles
© séquoia photos / Instagram
La sélection Instagram #514 : images indociles
Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine incarnent, chacun·e à leur manière, le thème de la 56e édition des célèbres...
08 juillet 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Polina Ganz : le rêve comme refuge
© Polina Ganz
Polina Ganz : le rêve comme refuge
La photographe allemande Polina Ganz explore des mondes imaginaires nourris par la culture underground, les visions lynchéennes et le...
Il y a 1 heure   •  
Écrit par Milena III
La sélection Instagram #515 : faire paysage
© Eleonora Busato / Instagram
La sélection Instagram #515 : faire paysage
Comment habitons-nous l’espace ? Quelle place y occupons-nous ? Les artistes de notre sélection Instagram décentrent l’être humain du...
Il y a 7 heures   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Dans l’œil de Pablo Saavedra de Decker : le bonheur d’être seul dans sa tête
Le général Augusto Pinochet portant le cercueil du gouverneur de la province de Santiago, Carol Urzúa, Santiago, Chili, 31 août 1983 © Marie-Laure de Decker
Dans l’œil de Pablo Saavedra de Decker : le bonheur d’être seul dans sa tête
Cette semaine, nous vous plongeons dans l’œil de Pablo Saavedra de Decker. À l’occasion de la rétrospective que la Maison...
14 juillet 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les coups de cœur #550 : Guillaume Hutin et Ali Beşikçi
Masumiyet © Ali Beşikçi
Les coups de cœur #550 : Guillaume Hutin et Ali Beşikçi
Guillaume Hutin et Ali Beşikçi, nos coups de cœur de la semaine, ont au centre de leur pratique la notion de dialogue. Si le premier fait...
14 juillet 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot