Cette semaine, la rédaction a retenu le travail de Sylvain Mignot alias Goledzinowski et Laurent Muschel. Le premier documente la première baignade de touristes chinois tandis que le second photographie les salons de coiffure en Afrique et en Amérique latine. Voici les coups de cœur #205.
Goledzinowski
Sylvain Mignot alias Goledzinowski voyage toujours avec son boîtier. Cet été, il se rend en Asie du Sud Est et documente un nouveau tourisme chinois. Dans Mer de Chine, il photographie « les joies de la plage pour la première fois ». Fasciné par ce premier grand bain, il raconte : « Tous sont vêtus d’un arsenal de flottaison. Je suis touché et en même temps amusé par ces scènes racontant la découverte de la mer et le dépassement d’une peur grâce au groupe et à l’encadrement très présent des tour-opérateurs. »
Pour ces premières vacances, pantalons et teeshirt de Lycra avec bouée intégrée sont de mise. « Avant le bain, j’assiste tous les jours à une parade de jeunes filles, vêtues de robes et de chapeaux. L’accessoire obligatoire ? Leur téléphone portable soigneusement entouré par une housse imperméable. J’assiste à des scènes aux contradictions fascinantes », explique-t-il.
© Goledzinowski
Laurent Muschel
Démarrée à Conakry (en Guinée), Laurent Muschel a poursuivi son travail sur les salons de coiffure à Bruxelles, Addis Abeba et Shire (Éthiopie), Abidjan et Grand-Bassam (Côte d’Ivoire), Accra (Ghana) et Banjul (Gambie). Il le prolonge dans d’autres zones tropicales : Dacca (Bangladesh), La Havane (Cuba) et Jericoacoara (Brésil). « Un itinéraire qui fut parsemé de beaucoup de raccourcis et d’extensions », précise le photographe belge.
« En Afrique et en Amérique latine, les coiffeurs non seulement coupent, rasent et arrangent les cheveux, ils les “construisent” tels de véritables architectes. Le salon de coiffure des Tropiques est toutefois d’une nature très variée, des barbiers de rue aux salons chics. Il n’y a certes pas de pratiques normalisées, mais ces salons de coiffure partagent tous le charme d’être un lieu de rencontre où le temps est suspendu ». Un texte signé Rolf Sachsse, à retrouver à côté des images de Laurent dans son ouvrage Tropicalhairsalons .
© Laurent Muschel