Voici un travail qui n’est pas sans rappeler celui de Nadar qui, un siècle plus tôt, réalisait des portraits d’artistes contemporains. Victoria Will est une portraitiste new-yorkaise qui a beaucoup fait parler d’elle au dernier festival de Sundance fin janvier dernier. Pour photographier les artistes présents lors de cette 31e édition, elle a choisi un appareil très particulier: un Graflex Super D, dont les prises de vue ont été exploités au ferrotype. Dans la vidéo ci-dessous, elle explique comment elle a procédé:
Mis au point en 1852, le ferrotype a l’avantage d’être un procédé peu coûteux, contrairement à son prédécesseur le daguerréotype. L’image est produite sur une plaque humide à l’aide d’une émulsion spécifique. Il faut compter entre sept et huit minutes entre la préparation de la plaque et son exploitation au révélateur. Le rendu est magnifique, très contrasté (une prise de vue nécessite une lumière très importante) et les portraits sont bruts et intenses, à l’opposé des images très lisses et retouchées auxquelles nous ont habitué les pages des magazines.
(via Prophoto)