L’association Cétàvoir invite la photographe Clémentine Schneidermann en résidence à Sète, pour ImageSingulières. Elle y réalisera une carte blanche insolite, croisant les codes de la mode et du documentaire.
Dans le cadre du festival ImageSingulières, l’association Cétàvoir invite chaque année un ou une photographe en résidence à Sète. Immergé dans l’ambiance de la ville pendant quatre à six semaines, l’artiste sélectionné a carte blanche pour réaliser un travail sur le territoire et ses habitants. Auteurs reconnus comme émergents ont ainsi, depuis 2007, capturé l’espace urbain, transformant la ville en un véritable laboratoire photographique. Pour l’édition 2020, c’est la photographe française Clémentine Schneidermann qui a été choisie par l’association. À l’issue de la résidence – qui débutera en décembre – l’artiste présentera son œuvre à ImageSingulières du 20 mai au 7 juin 2020, puis à la Maison de l’Image documentaire, du 25 juin au 25 juillet.
Le don de magnifier l’insolite
C’est au Pays de Galles, en 2012, que Clémentine Schneidermann a développé ses premiers projets. Alors étudiante en photographie documentaire à l’université de Newport, la jeune femme commence à s’intéresser à la représentation des milieux populaires du Royaume-Uni, et aux territoires oubliés. En 2016, elle remporte le prix Leica Oskar Barnack Newcomer pour son projet réalisé dans la région minière du sud du pays. Développant une esthétique singulière, à la croisée de la mode et du documentaire, l’artiste aime mélanger réel et fantastique. En jouant avec la notion de portrait et les codes des deux disciplines, elle donne à voir, avec humour et poésie, des communautés souvent laissées dans l’ombre. Inspirée par l’œuvre de Martin Parr, elle développe à son tour le don de magnifier l’insolite. Ses modèles – des gens ordinaires – parés d’accessoires et de costumes, semblent détonner dans ce paysage monotone. Une manière inhabituelle de capturer l’ordinaire, qui promet de métamorphoser Sète.
© Clémentine Schneidermann