À la suite d’une conférence qui s’est déroulée le 7 juillet lors des Rencontres d’Arles, Les Filles de la Photo ont annoncé le lancement des États Généraux de la photographie. Une initiative voulant entamer un débat autour des enjeux actuels dans l’écosystème du 8e art.
Invitées par le collectif Myop lors de la semaine d’ouverture des Rencontres d’Arles, le 7 juillet dernier, Les Filles de la Photo ont organisé une conférence intitulée « Dans quel état est la photographie ? ». À la suite de celle-ci, l’association a lancé les États Généraux de la photographie. L’objectif ? Dresser un état des lieux des problématiques auquel fait face ce secteur professionnel aujourd’hui. Après deux années où les confinements se sont succédés et la culture a été malmenée, le 8e art, comme tout autre médium, a dû tant bien que mal, se réinventer. À période exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Engagées depuis quatre ans pour la défense des auteurs, et du milieu en général, Les Filles de la Photo élaborent un dialogue autour de la situation, des conditions de la création comme de la commande, du statut des artistes et du devenir des images.
© Anne-Lou Buzot
Repenser collectivement l’avenir
La conférence a réuni les regards de plusieurs personnalités du monde de l’image. D’un côté, la photographe Charlotte Abramow et le directeur de Myop Stéphane Lagoutte, et de l’autre, les co-présidentes des Filles de la Photo – l’historienne Raphaële Bertho et l’agent Sabrina Ponti – ainsi qu’Erika Negrel, la secrétaire générale du réseau Diagonal. Le débat a été animé par Karin Hémar, journaliste et conseillère en stratégie créative. En puisant dans de nombreux témoignages, les intervenants ont relevé les problématiques majeures touchant la profession. D’abord il a été question des conditions de formation. Puis de la rémunération et de la reconnaissance des auteurs. La valorisation et le rayonnement de la création sur l’ensemble du territoire et à l’étranger a aussi était pensé. Et enfin la protection des images et de leurs auteurs dans un contexte de précarisation accrue du secteur des arts visuels. Avec le soutien de l’UPP, la SAIF, l’ADAGP, France PhotoBook et du réseau Diagonal, l’association a instauré un cahier de doléances afin de collecter massivement les expériences. Une stratégie permettant de repenser collectivement l’avenir du monde de la photographie. Prochainement, des rencontres thématiques seront organisées de manière à préparer les États généraux en 2022. La restitution du rapport étant déjà programmée pour la prochaine édition des Rencontres d’Arles – partenaire des Filles de la Photo.
Photographes professionnels, vous êtes toutes et tous invités à enrichir ce rapport en remplissant le questionnaire ici ou en écrivant à lescahiersdesfillesdelaphoto@gmail.com.
Image d’ouverture : © Anne-Lou Buzot