© Samuel Fosso.
Il l’affirme sur les murs de l’expo qui lui est consacrée à la Fondation Zinsou de Cotonou : “Tout le monde se sent beau, mais moi, je sais que je suis beau.”
Samuel Fosso est adepte de l’autoportrait depuis les années 70. Dans son studio de Bangui en République Centrafricaine, le photographe camerounais se déguise, se travestit.
“J’ai posé devant mon appareil photo et, pour la première fois, je me suis senti en vie. J’étais sain. Je devenais adulte. Ça été une sorte de rite de passage.”
D’un narcissisme adolescent à la quête d’un véritable style, Fosso affirme son identité, égratignant au passage clichés occidentaux et dérives politiques.
L’exposition passe en revue trente ans de carrière internationale, de ses portraits studio en noir et blanc à sa série Tati, photographiée à Barbès pour les 50 ans de l’enseigne française, en 1997.
“Samuel Fosso” à la Fondation Zinsou, jusqu’au mois d’août 2014, Cotonou (Bénin). www.fondationzinsou.org
C.L.