À l’occasion des dix ans de Kyotographie, les fondateur·ices du festival, Lucille Reyboz et Yusuke Nakanishi, épaulé·es par Pauline Vermare, historienne de la photo et curatrice indépendante, ont conçu l’exposition 10/10 Celebrating Contemporary Japanese Women Photographers. Un événement soutenu par le programme Women In Motion de Kering, mettant en lumière les regards de dix femmes photographes nippones. Lumière aujourd’hui sur l’une d’entre elles : Ariko Inaoka.
Née à Kyoto, Ariko Inaoka découvre la photographie à 17 ans, alors qu’elle étudie aux États-Unis. En 2002, elle se rend pour la première fois en Islande et tombe amoureuse de ses paysages, de sa lumière. Là-bas, elle fait la connaissance de deux sœurs jumelles qui deviennent ses muses. Héritière d’Owariya – le plus ancien restaurant de sa ville d’origine, fondé il y a plus de 550 ans –, l’artiste trouve dans le médium photographique et dans les terres nordiques une sensation d’évasion bienvenue. Inspirée par ses souvenirs d’enfance, ainsi que par l’animisme et la puissance naturelle qui constituent des piliers de la culture japonaise, elle développe une œuvre onirique, où les palettes de couleurs se font picturales et les compositions apaisantes. Une mosaïque teintée d’un certain réalisme magique.
© Ariko Inaoka