Le photographe bangladais Shahidul Alam a été libéré le 20 novembre, après avoir passé plus de 100 jours en prison, à Dacca. Une belle victoire pour ce défenseur des droits de l’Homme.
Le 28 octobre, Shahidul Alam recevait le Prix humanitaire des Lucie Awards, un hommage au photographe, emprisonné depuis plus de 100 jours à Dacca. Le 20 novembre, l’humaniste de 63 ans a été relâché. « C’est fantastique de se sentir libre dans un pays libre, et de respirer de l’air frais », confie Shahidul au Guardian. « Mais je souhaite que tout le monde puisse ressentir cela », ajoute-t-il. Si le photographe a finalement pu laisser derrière lui la prison, il a passé les cinq derniers jours en probation – une dernière attaque du gouvernement, espérant le garder derrière les barreaux. Durant les trois derniers mois, le photographe avait par quatre fois essayé d’obtenir sa mise en liberté sous caution.
Son arrestation, le 5 août dernier, avait déclenché de nombreuses manifestations. Emprisonné pour avoir publié sur Facebook une vidéo exprimant ses opinions politiques, l’artiste s’est imposé comme un symbole, pour Amnesty International. L’organisation a d’ailleurs rappelé aux autorités bangladaises qu’il était primordial de suspendre les poursuites contre Shahidul. Qu’il fallait respecter la liberté d’expression de tous. Sa libération s’impose comme un véritable message d’espoir pour les défenseurs des droits de l’Homme.