Le 4 juin dernier, le jury de BYOPaper s’est réuni, afin de sélectionner les projets qui seront tapissés sur les murs des Papeteries Étienne. Une sélection enthousiasmante, qui promet une Nuit de l’Année mémorable.
Pour l’édition 2018, la Nuit de l’Année – événement incontournable de la semaine d’ouverture des Rencontres d’Arles – investira la friche industrielle des Papeteries Étienne, située dans le quartier de Trinquetaille. Au programme : les œuvres de 26 photographes placardées sur les murs, pour une soirée mémorable placée sous le signe de la création. Parmi les séries retenues, l’équipe de Fisheye est tombée sous le charme de plusieurs artistes, notamment Jennifer Crane, Marta Aragall Fàbregas, Liza Moura, Meirtxell Cortes et Jesus Ruiz, Jean Noviel ou encore Federica Sasso.
Depuis quatre ans, BYOPaper s’attache à proposer une animation originale et amusante. Une exposition fait maison, puisque les photographes sont invités à coller eux-mêmes leurs clichés sur les murs.
En avant-première…
Le travail de Liza Moura, photographe brésilienne basée à Paris, attire l’attention. Jaurès, le coin de l’espoir, fait écho à la vague d’immigration massive qui attire des centaines de réfugiés en Europe, et en France. Alors qu’à Jaurès un campement grandit de jour en jour, la photographe s’y rend, afin « de regarder ces personnes dans les yeux, et connaître leur véritable condition de vie ». Avec une grande humanité, Liza capture, en noir et blanc, les portraits de ces réfugiés, le regard tantôt triste, tantôt déterminé. Un récit qui ne laisse pas indifférent.
Les portraits colorés d’un duo de photographes intriguent également. Meritxell Cortes et Jesus Ruiz, l’une espagnole, l’autre paraguayen, se sont intéressés au quotidien de deux sœurs, Kary et Chus. Originaires de Barcelone, toutes deux grandissent en étant très différentes l’une de l’autre. Pourtant, lorsque Chus déménage à Costa Rica, leurs points communs se multiplient. « C’est comme si, en grandissant dans l’absence de l’autre, leurs corps compensaient ce manque », expliquent les artistes. Les portraits à la lumière chaleureuse immortalisent les sœurs dans leur quotidien, avec une touche de théâtralité amusante.
© Liza Moura
© Meritxell Cortes et Jesus Ruiz