Jauchen Wu, 23 ans, a découvert la photo il y a quelques années seulement. C’est devenu son langage favori et essentiel. Zéro contrainte : telle est sa ligne de conduite. Il photographie surtout ses amis, souvent nus, et dans des postures atypiques. Un jeune talent qu’il faut garder à l’œil.
« C‘est avec la photographie que je me connecte au monde », nous a-t-il confié. Sa pratique de la photo est associée à ses expériences : voyages et moments passés entre amis. Quant à l’inspiration ? Tout ce qui l’entoure : « Je préfère m’imprégner d’une atmosphère et observer ». Car Jauchen Wu est un photographe qui déclenche l’appareil photo uniquement lorsqu’il ressent « quelque chose. J‘attends toujours que les idées viennent à moi ». C’est un artiste qui marche toujours aux sentiments et à l’intuition. Sa pratique tient presque du journal intime, voire même de l’autobiographie. Pensées, histoires et sentiments : il souhaite ne rien oublier. Ses images lui apparaissent alors comme de précieux « souvenirs ».
Un modèle, Ren Hang
Parmi les photographes qui l’ont beaucoup influencé, il y a bien sûr Ren Hang, l’artiste chinois décédé en février dernier. C’est une évidence lorsque l’on observe ses images. Le corps occupe une place centrale dans son travail. D’ailleurs, lorsqu’on l’interroge sur son travail, Jauchen répond en citant plusieurs fois le photographe. Les corps sont préexistants dans la vie comme dans la photographie et pour lui, ils font partie du monde naturel. Et comme Ren Hang, c’est à travers le corps nu qu’il parvient à ressentir l’existence réelle des individus. Autre point commun avec le photographe chinois : ses modèles sont avant tout ses amis. Avec eux, il se sent confiant et est très à l’aise pour pratiquer.
© Jauchen Wu