Le prix Dior de la photographie et des arts visuels pour jeunes talents présente sa 3e édition, avec une exposition digitale accessible dès maintenant sur les comptes Instagram Dior et Luma Arles, ainsi que sur le site de Luma Arles. L’occasion de découvrir les 13 lauréats, ainsi que la grande gagnante : Pamela Tulizo. Cet article est à retrouver dans notre dernier numéro.
The Art of Color
, le prix Dior de la photographie et des arts visuels pour jeunes talents, qui tient cette année sa 3e édition, a de nouveau inspiré de nombreux étudiants d’écoles d’art. On compte ainsi près de 200 dossiers venant du monde entier, dont de nouveaux établissements comme l’Académie des beaux-arts de La Haye, aux Pays-Bas, ou The Academy of Fine Arts de Leipzig, en Allemagne. La thématique de cette année, « Face to Face », a permis de faire émerger de nombreux talents, en photographie, mais aussi en vidéo, une des innovations de cette édition.
© à g. Hanwei Li, à d. Anna-Maria Krezel / Avec autorisation d’utilisation pour Christian Dior Parfums
Photos, collages, interventions plastiques
Les 14 auteurs – 11 lauréats et 3 mentions spéciales – distingués par le jury explorent un large spectre d’écritures visuelles. Les 7 filles et 7 garçons (parité parfaite !) s’aventurent notamment sur la voie des arts plastiques, comme Prune Phi, diplômée de l’École nationale supérieure de la photographie (ENSP) d’Arles, qui s’est intéressée aux mécanismes de transmissions au sein des familles et des communautés vietnamiennes com- posant en partie son histoire. Sa série Hang up, qui mixe photos, collages et peintures, a déjà été remarquée en France et à l’étranger.
On trouve également des travaux qui font appel aux codes du photojournalisme, comme le très bel ensemble de Pamela Tulizo – grande gagnante 2020 – dans lequel la photographe congolaise formée au Market Photo Workshop de Johannesburg (la fameuse école fondée par David Goldblatt) questionne l’identité féminine à l’aide d’autoportraits, tout en se replaçant dans le contexte de l’instabilité politique, écologique et économique de son pays. Venu du Shanghai Institute of Visual Arts, en Chine, Li Hanwei préfère lui se lancer dans la création d’univers parallèles fantastiques grâce à sa série Liquid Health, qui évoque notre relation à la consommation.
La vidéo, avec trois auteurs distingués, fait aujourd’hui irruption dans ce prix imaginé par Christian Dior Parfums, en partenariat avec l’ENSP et Luma Arles. Un nouveau souffle qu’incarne à merveille Tatsuki Katayama, formé à la Kyoto University of The Arts, au Japon. Wave of Breath propose ainsi un autoportrait filmé de la respiration de l’artiste, dans une mise en scène poétique et oppressante. Un film d’ores et déjà visible, tout comme les travaux de l’ensemble de lauréats – sur le site internet de Luma Arles. Un projet intégralement digital dicté par l’annulation des Rencontres d’Arles et la pandémie du Covid-19, dans lequel on trouvera également des portraits filmés, des entretiens, et de nombreux live talks, avec les membres du jury comme avec les artistes.
Cet article est à retrouver dans Fisheye #42, en kiosque et disponible ici.
© à g. Alex Avgud, à d. Pamela Tulizo / Avec autorisation d’utilisation pour Christian Dior Parfums
© à g. Bowei Yang, à d. Loretta Monique / Avec autorisation d’utilisation pour Christian Dior Parfums
© à g. Prune Phi, à d. Seunghoon Lee / Avec autorisation d’utilisation pour Christian Dior Parfums
Image d’ouverture : © Pamela Tulizo / Avec autorisation d’utilisation pour Christian Dior Parfums