Joan Alvado : « The Last Man on Earth »

09 avril 2020   •  
Écrit par Anaïs Viand
Joan Alvado : « The Last Man on Earth »

Qui n’a jamais rêvé d’un espace où la nature reprendrait ses droits face à l’homme ? Où le bruit des klaxons serait remplacé par le chant des oiseaux ? Et où la culture de son potager ne serait plus assimilé à une pratique bobo ? Le photographe espagnol Joan Alvado est l’un de ces artistes rêveurs. Cet article est à retrouver dans notre dernier numéro.

Pour réaliser The Last Man on Earth (« Le dernier homme sur terre »), il s’est rendu en « Laponie espagnole », une zone dépeuplée au centre de la péninsule ibérique qui compte 7,34 habitants par kilomètre carré sur une surface de plus de 65 000 km2. Ce lieu quasi désert lui a fourni un terrain de réflexion parfait, car ses images renvoient à l’une des conséquences de la mondialisation et du développement des grandes villes : le dépeuplement. Un phénomène globalisé pourtant méconnu. Sans aucune nostalgie, l’auteur dépeint « la fin de l’agriculture comme mode de vie », et ne cesse de questionner notre futur. Que vont devenir ces territoires dans trente, quarante ou cinquante ans ? Existe-t-il une alternative au modèle agricole ? « À travers mon essai photographique, j’affirme un élément : cette tendance ne s’inversera pas. Il n’y aura jamais de repeuplement des zones rurales », explique le photographe. Dystopie ou utopie ? Tout dépend des besoins et des valeurs de chacun. La série The Last Man on Earth est exposée jusqu’au 10 mai 2020 au Centquatre-Paris, dans le cadre de la 10e édition de Circulations(s), le festival de la jeune photographie européenne, manifestation qui est l’objet de notre dossier.

Cet article est à retrouver dans Fisheye #41, en kiosque et disponible ici.

En attendant, le déconfinement, le festival Circulations(s) à développé le dispositif STAY HOME(S), à découvrir sur son compte Instagram.

 

© Joan Alvado

© Joan Alvado© Joan Alvado

© Joan Alvado

© Joan Alvado© Joan Alvado

© Joan Alvado© Joan Alvado

© Joan Alvado© Joan Alvado

© Joan Alvado© Joan Alvado© Joan Alvado

© Joan Alvado

Explorez
Maryam Firuzi : broder la mémoire, photographier la révolte
© Maryam Firuzi
Maryam Firuzi : broder la mémoire, photographier la révolte
Photographe et artiste iranienne, Maryam Firuzi explore la mémoire collective et les silences imposés aux femmes à travers une œuvre où...
Il y a 6 heures   •  
Écrit par Costanza Spina
Goliarda Sapienza regardée par Francesca Todde
Francesca Todde, IUZZA. Goliarda Sapienza, Fiordo di Furore (SA), house built into the cliff rock, 2024
Goliarda Sapienza regardée par Francesca Todde
Avec IUZZA. Goliarda Sapienza, Francesca Todde propose un livre qui explore l’imaginaire de l’autrice sicilienne, sans chercher à...
17 octobre 2025   •  
Écrit par Milena III
Dans l'œil de Nathalie Champagne : la résilience de Ludivine
Ludivine, attente avant la compétition, Championnat de France, Reims, 2022 © Nathalie Champagne
Dans l’œil de Nathalie Champagne : la résilience de Ludivine
Nathalie Champagne signe sa première publication aux éditions Photopaper. Figures imposées, figures libres retrace le parcours de...
13 octobre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Jeu de Paume : Luc Delahaye, le monde en suspens
© Luc Delahaye
Jeu de Paume : Luc Delahaye, le monde en suspens
Luc Delahaye, ancien grand reporter devenu artiste, transforme le regard documentaire en une méditation silencieuse sur le monde. De ses...
11 octobre 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Maryam Firuzi : broder la mémoire, photographier la révolte
© Maryam Firuzi
Maryam Firuzi : broder la mémoire, photographier la révolte
Photographe et artiste iranienne, Maryam Firuzi explore la mémoire collective et les silences imposés aux femmes à travers une œuvre où...
Il y a 6 heures   •  
Écrit par Costanza Spina
Rachel Seidu : être queer à Lille et à Lagos, une fierté émancipatrice
Peas in a Pod II, Emma et Maë, Lille, 2025. © Rachel Seidu
Rachel Seidu : être queer à Lille et à Lagos, une fierté émancipatrice
Dans le cadre du programme hors les murs de l’Institut pour la photographie de Lille, l’artiste nigériane Rachel Seidu expose Peas in a...
17 octobre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Goliarda Sapienza regardée par Francesca Todde
Francesca Todde, IUZZA. Goliarda Sapienza, Fiordo di Furore (SA), house built into the cliff rock, 2024
Goliarda Sapienza regardée par Francesca Todde
Avec IUZZA. Goliarda Sapienza, Francesca Todde propose un livre qui explore l’imaginaire de l’autrice sicilienne, sans chercher à...
17 octobre 2025   •  
Écrit par Milena III
Festival InCadaqués : les coups de cœur de la rédaction
Hail Mary, bobbin lace, serpent’s thread © Emilia Martin, Special Mention InCadaqués Festival Open Call 2025
Festival InCadaqués : les coups de cœur de la rédaction
La rédaction de Fisheye a déambulé dans les rues idylliques du village de Cadaqués, en Espagne, à l'occasion du Festival Photo...
16 octobre 2025   •