Une pause, une intuition, un clic. C’est ainsi que Fabrizio Albertini conçoit la photographie. « Comme un espace intime pour moi seul », précise-t-il. Installée entre Milan et la région des Marches en Italie, l’auteur s’est initié au 8e art par l’intermédiaire de l’écriture documentaire et des œuvres de Vittoria De Seta et Werner Herzog. Des références qui nourrissent sa pratique et le pousse à construire son propre univers, inspiré par son lieu de résidence, sa famille et la lumière méditerranéenne qui éclaire son environnement. Ces sujets, il les explore dans Il Giardino, un travail né d’un besoin de représenter « l’envie d’accumuler, de collecter des images qui témoignent de [s]on quotidien », explique-t-il. Repoussant les horizons, capturant la nature et les personnages qui l’arpentent, l’artiste entame alors le récit d’un paysage et de ses nuances. Portée par une palette aux tons chauds, une sensation de calme intense que procurent les excursions en terres italiennes, la série convoque une langueur chaleureuse, nous emportant loin du froid hivernal approchant.
© Fabrizio Albertini