« En haut du mont Fuji, je me suis assis et, au lever du soleil, j’ai contemplé le Japon qui s’étendait devant moi. Ce pays contrasté et silencieux, toutes ces formes que j’avais fantasmées. C’était ma première fois là-bas, et, déjà, sous ces épais nuages, mes fantasmes se dissipaient doucement. Il n’en resterait bientôt plus que ces images, ces formes vidées de leur sens, comme autant de marqueurs de ces instants japonais. » En août 2015, Nyima Marin, 30 ans, a voyagé au Japon durant un mois. Il découvre alors un pays de contrastes : « la nature y est aussi vierge que les villes sont peuplées, la mer côtoie la montagne, les personnes y sont à la fois extrêmement réservées et totalement extraverties. Sur le plan visuel, le noir y contraste souvent avec le blanc, comme les idéogrammes sur le bitume, les uniformes des écoliers, les taxis sur les passages piétons, les costumes des employés de bureau ou encore les corbeaux sur le ciel nuageux. »
© Nyima Marin