Atteinte du trouble cyclothymique (phases d’hypomanie et de mini dépressions), Pauline Amélie a choisi le 8e art pour exposer ses maux intérieurs. Née en 1986, la photographe française a amorcé un travail introspectif où se mêlent portraits et autoportraits. « Engluée dans un monde violent et inadapté », Pauline Amélie ne refoule plus son hypersensibilité, et « l’effroi, l’anxiété, et les doutes » apparaissent alors comme de précieux outils dans son processus de création. « En photographie, je ne peux pas mentir », confie celle qui n’a plus peur de se dévoiler. Délicates et puissantes, ses images ne reflètent pas seulement ses maux de l’âme, elles dépeignent une femme aux nerfs d’acier qui tente de concilier féminité et maladie psychique.