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À faire
1. Une carrière météorique, mais une empreinte indélébile dans le monde du photo-reportage. De l’Israël au Cambodge en passant par Mai 68 et les plateaux de la Nouvelle Vague, Gilles Caron a réinventé la manière de raconter le monde en images. Une esthétique de travail et une approche de la photographie qui lui ont survécu à travers l’agence Gamma -qu’il a contribué à fonder en 1967- et une rétrospective posthume. Dévoilée aux Rencontres d’Arles en 2006, l’exposition “Gilles Caron, le conflit intérieur” est aujourd’hui visible au très bon Musée de la Photographie de Charleroi, en Belgique.
“Le conflit intérieur” de Gilles Caron, jusqu’au 18 mai 2014. Musée de la Photographie, Avenue Paul Pastur 11, Charleroi, Belgique.
2. Dans les “Ciels de Seine” de Floriane de Lassé, le fleuve flotte au plafond. Le long de la Seine, du Kamo -la rivière sacrée de Kyoto-, ou de la Loire, la photographe chamboule ciel et terre pour donner à l’oeil un point de vue différent sur la ville et ses ponts. “Le pont parisien, c’est celui ‘du dessus’ et des ballades romantiques, celui sous lequel coule la Seine : c’est la passerelle Simone de Beauvoir, le pont des arts, le pont Alexandre III. ‘En dessous’, c’est celui des laissés-pour-compte.“
“Ciels de Seine” (et “How Much Do You Carry?” ) de Floriane de Lassée, jusqu’au 29 mars. Galerie Particulière, 11, Rue du Perche, 75003 Paris.
À cliquer
1. Entre 1969 et 1972, quatorze appareils photo ont été emportés sur la Lune par les astronautes des missions Apollo. Un seul a été ramené sur Terre. L’appareil en questions, un boîtier Hasselblad équipé d’une optique Zeiss et élaboré en partenariat avec la NASA, sera mis en vente aux enchère dans une galerie viennoise le 22 mars prochain. Numéroté 28, l’appareil a fait parti de la mission Apollo 15, menée à l’été 1971, et a servi à prendre 299 photos – disponibles sur le site de la NASA.
2. Il y a du Martin Parr là-dedans. Pendant un été au bord de la Mer Baltique, le photographe lituanien Tadeo Cern a photographié les vacanciers allongés sur leur serviette de bain. Sous le soleil des vacances, sans les contraintes du quotidien, les corps s’affichent sans l’ombre d’un complexe. D’abord, on se marre. On se moque du vieux beau qui fait l’étoile de mer sur une serviette au motif léopard. Puis à bien y repenser, on se rend compte que c’est lui qui est en vacances à la plage, pas nous.
C.T.