Alice Moitié et Têtu : les cultures queers à la conquête du Web3

06 janvier 2023   •  
Écrit par Costanza Spina
Alice Moitié et Têtu : les cultures queers à la conquête du Web3
Le magazine Têtu lance un calendrier NFT avec la photographe française Alice Moitié. Pendant douze mois, collectionnez les œuvres virtuelles pour obtenir l’un des 100 exemplaires papier numérotés et signés par la photographe ! Suivez cette aventure artistique en vous rendant sur la plateforme Têtu x Alice Moitié.
Le magazine des cultures LGBTQIA + Têtu et la photographe Alice Moitié se lancent dans un projet inédit : la création d’un calendrier queer en NFT. Grâce à une collaboration avec Iconoclast image et la technologie Minteed, le magazine ainsi que l’artiste catapultent la photographie et les luttes queers dans le Web3. Les mois de l’année 2023 donnent ainsi lieu à douze clichés réalisés par la photographe exclusivement pour Têtu : des œuvres numériques brillantes, pétillantes, pleines d’une sensualité libératrice, à l’image de l’univers de l’artiste française. Chaque cliché est disponible sous forme de NFT, en quantité limitée, et comporte une signature authentifiée et originale grâce à la blockchain Tezos. Pour obtenir l’un des 100 exemplaires papier numérotés et signés par Alice Moitié, il faudra collectionner les douze mois en achetant les œuvres en format NFT, ce qui ouvrira le droit aux précieux sésames, mais aussi à des récompenses et des surprises spécifiques. Une expérience ludique, avec à la clé, des abonnements à Têtu et des photographies des coulisses du calendrier !

L’ère des NFT s’ouvre aux identités queers

Avec ce projet artistique, le magazine iconique des cultures LGBTQIA + en France ouvre le Web3 aux identités queers. Pour que les nouveaux espaces de création numériques soient un terrain d’inclusion et d’amours libres, la photographe et le média ont voulu mettre les minorisé·es à l’honneur. Dans le calendrier, nous retrouverons ainsi des humoristes, des acteur·ices, des mannequins, des rappeuses, des chanteur·ses et des influenceur·ses qui incarnent les revendications d’une génération ayant soif d’en finir avec les normes et les restrictions. Choisie pour sa touche pop, charnelle, pleine d’humour et de franche provocation, Alice Moitié a tiré des portraits puissants et décalés. « Je voulais que ce soit à la fois éclectique et divers. On retrouve un mix entre personnes LGBTQIA+ et allié·es. J’ai privilégié les talents aux modèles. Le but, c’était d’avoir quelque chose d’arty, mais accessible. Ni trop attendu, ni trop intouchable » confie la photographe. Hamid Hassani, directeur général de Têtu, explique : « en s’ouvrant à l’ère des NFT avec ce projet artistique inédit, Têtu poursuit dans le Web3 son rôle d’agitateur et son développement vers de nouveaux territoires, numériques notamment. Nous sommes très fiers de collaborer avec une artiste engagée comme Alice qui partage nos valeurs. » 

Toujours en quête du détail qui crée la surprise, Alice Moitié a glissé douze fruits et légumes dans le calendrier. Une façon de nous renvoyer à la saisonnalité de la nourriture et à l’importance de la respecter, mais surtout un clin d’oeil savoureux aux imaginaires queers. Puisque, vous ne le saviez peut-être pas, mais le brocoli était utilisé en guise de fleur par les lesbiennes qui ne pouvaient pas se déclarer leur flamme au grand jour. Quoi de plus puissant qu’une carotte pour déjouer la symbolique du phallus et honorer l’amour entre femmes ? Et si un homme et non pas la tant méprisée Eve avait croqué dans la pomme biblique ? Par ce projet fou, éclectique et enivrant, Têtu et Alice Moitié propulsent les corps et les amours marginaux dans des mondes nouveaux, des terrains de résilience et d’expérimentation qui restent à explorer.

Janvier, Sandor Funtek © Alice Moitié

Février, Roman Freud © Alice Moitié

© Alice Moitié

Mars, Marina Rollman © Alice Moitié

© Alice Moitié

Avril, Mariana Benenge et Stessy Emelie © Alice Moitié

© Alice Moitié

Mai, Pewiyard © Alice Moitié

© Alice Moitié

Juin, Emile Pony © Alice Moitié

Image à la une : Avril, Mariana Benenge et Stessy Emelie © Alice Moitié

Explorez
Prix Viviane Esders : éclairer des trajectoires photographiques
© Bohdan Holomíček
Prix Viviane Esders : éclairer des trajectoires photographiques
Créé en 2022, le Prix Viviane Esders rend hommage à des carrières photographiques européennes souvent restées dans l’ombre. Pour sa...
06 septembre 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
Sandra Calligaro : à Visa pour l'image, les Afghanes sortent de l'ombre
Fahima (17 ans) révise dans le salon familial. Elle suit un cursus accessible en ligne sur son smartphone. Kaboul, Afghanistan, 24 janvier 2025. © Sandra Calligaro / item Lauréate 2024 du Prix Françoise Demulder
Sandra Calligaro : à Visa pour l’image, les Afghanes sortent de l’ombre
Pour la 37e édition du festival Visa pour l’Image à Perpignan qui se tient jusqu’au 14 septembre 2025, la photojournaliste Sandra...
05 septembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Nicole Tung, ultime lauréate du Prix Carmignac !
Diverses espèces de requins, dont certaines sont menacées d'extinction, tandis que d'autres sont classées comme vulnérables, ont été ramenées à terre à l'aube par des pêcheurs commerciaux au port de Tanjung Luar, le lundi 9 juin 2025, à Lombok Est, en Indonésie. Tanjung Luar est l'un des plus grands marchés de requins en Indonésie et en Asie du Sud-Est, d'où les ailerons de requins sont exportés vers d'autres marchés asiatiques, principalement Hong Kong et la Chine, où les os sont utilisés dans des produits cosmétiques également vendus en Chine. La viande et la peau de requin sont consommées localement comme une importante source de protéines. Ces dernières années, face aux vives critiques suscitées par l'industrie non réglementée de la pêche au requin, le gouvernement indonésien a cherché à mettre en place des contrôles plus stricts sur la chasse commerciale des requins afin de trouver un équilibre entre les besoins des pêcheurs et la nécessité de protéger les populations de requins en déclin © Nicole Tung pour la Fondation Carmignac.
Nicole Tung, ultime lauréate du Prix Carmignac !
La lauréate de la 15e édition du Prix Carmignac vient d’être révélée : il s’agit de la photojournaliste Nicole Tung. Pendant neuf mois...
04 septembre 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Les expositions photo à ne pas manquer en 2025
Sein und werden Être et devenir. FREELENS HAMBURG PORTFOLIO REVIEWS © Simon Gerliner
Les expositions photo à ne pas manquer en 2025
Les expositions photographiques se comptent par dizaines, en France comme à l’étranger. Les artistes présentent autant d’écritures que de...
03 septembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Prix Viviane Esders : éclairer des trajectoires photographiques
© Bohdan Holomíček
Prix Viviane Esders : éclairer des trajectoires photographiques
Créé en 2022, le Prix Viviane Esders rend hommage à des carrières photographiques européennes souvent restées dans l’ombre. Pour sa...
06 septembre 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
Sandra Calligaro : à Visa pour l'image, les Afghanes sortent de l'ombre
Fahima (17 ans) révise dans le salon familial. Elle suit un cursus accessible en ligne sur son smartphone. Kaboul, Afghanistan, 24 janvier 2025. © Sandra Calligaro / item Lauréate 2024 du Prix Françoise Demulder
Sandra Calligaro : à Visa pour l’image, les Afghanes sortent de l’ombre
Pour la 37e édition du festival Visa pour l’Image à Perpignan qui se tient jusqu’au 14 septembre 2025, la photojournaliste Sandra...
05 septembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Fisheye #73 : vivre d'Amour et d'images
© Jenny Bewer
Fisheye #73 : vivre d'Amour et d’images
Dans son numéro #73, Fisheye sonde les représentations photographiques de l’amour à l’heure de la marchandisation de l’intime. À...
05 septembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Nicole Tung, ultime lauréate du Prix Carmignac !
Diverses espèces de requins, dont certaines sont menacées d'extinction, tandis que d'autres sont classées comme vulnérables, ont été ramenées à terre à l'aube par des pêcheurs commerciaux au port de Tanjung Luar, le lundi 9 juin 2025, à Lombok Est, en Indonésie. Tanjung Luar est l'un des plus grands marchés de requins en Indonésie et en Asie du Sud-Est, d'où les ailerons de requins sont exportés vers d'autres marchés asiatiques, principalement Hong Kong et la Chine, où les os sont utilisés dans des produits cosmétiques également vendus en Chine. La viande et la peau de requin sont consommées localement comme une importante source de protéines. Ces dernières années, face aux vives critiques suscitées par l'industrie non réglementée de la pêche au requin, le gouvernement indonésien a cherché à mettre en place des contrôles plus stricts sur la chasse commerciale des requins afin de trouver un équilibre entre les besoins des pêcheurs et la nécessité de protéger les populations de requins en déclin © Nicole Tung pour la Fondation Carmignac.
Nicole Tung, ultime lauréate du Prix Carmignac !
La lauréate de la 15e édition du Prix Carmignac vient d’être révélée : il s’agit de la photojournaliste Nicole Tung. Pendant neuf mois...
04 septembre 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot