Au micro de « Regardez Voir » #107

16 août 2019   •  
Écrit par Julien Hory
Au micro de « Regardez Voir » #107

Cette semaine au micro de Regardez Voir, Brigitte Patient reçoit le célèbre photographe français, Yann Arthus-Bertrand. À l’occasion d’une exposition à La Grande Arche et d’un film, ils reviennent sur la carrière de celui qui a documenté la beauté de notre Terre.

Ce n’est pas l’écologie qui est venue en premier dans la vie de Yann Arthus-Bertrand, mais bien la photographie. « Mon père était un fou de photo, il faisait beaucoup de voyages et ramenait des diapositives. Il m’avait offert un Canon Dial que j’ai toujours. » Ce n’est qu’à l’âge de 20 ans que sa conscience écologique se réveille. À l’occasion d’un voyage d’études sur le comportement des lions au Kenya, il découvre la photographie animalière. Mais c’est avec La Terre vue du ciel que Yann Arthus-Bertrand acquiert une notoriété qui ne fera que croître.

Pourtant, au début, personne ne croyait à ce projet. C’est grâce à l’engouement populaire que ces images ont suscité et que le photographe est entré dans une autre dimension. Dès lors, son travail est exposé dans plusieurs pays et fait l’objet d’innombrables publications. Ces travaux, « compensé carbonne », sont visibles jusqu’au 1er décembre à l’occasion de l’exposition Yann Arthus-Bertrand Legacy à La Grande Arche, à Paris. Il devient l’une des porte-voix emblématiques de l’écologie, multipliant les actions en faveur de la défense de notre environnement. Pour lui, ce travail ne lui appartient plus, ou pas : « Je n’aime pas numéroter mes photos. Les photos de la Terre appartiennent à tout le monde. La photo est un art populaire. »

© Yann Arthus-Bertrand

Le photographe devient immortel

Notre planète agonise et le photographe devient immortel. En 2006, Yann Arthus-Bertrand entre à l’Académie des Beaux-Arts et avec lui, c’est la photographie qui entre au sein de cette prestigieuse assemblée. Pourtant, il le confesse : « Je me sens plus comme un témoin de mon époque qu’un artiste. Je ne transforme pas ce que je vois, je reproduis mécaniquement et chimiquement ce que je vois. Bien sûr il y a un côté artistique dans la photographie, mais je me sens davantage comme un journaliste. »

De plus en plus, celui qui se considère comme un « écolo perdu » se détache du monde de la photographie pour se consacrer à ses activités annexes : sa fondation, l’éducation, l’activisme environnemental… mais aussi le cinéma. « Je me suis rendu compte que, dans mon travail, il manque la parole de l’Homme. », confie-t-il. Il l’a introduite avec son film Home. Aujourd’hui, il présente aujourd’hui sa nouvelle production, Woman, qui propose de regarder le Monde à travers les yeux des femmes.

Heart in Voh, New Caledonia (French Overseas Territory) © Yann Arthus-Bertrand

© Yann Arthus-Bertrand

Tsingy de Bemaraha, région de Morondava, Madagascar © Yann Arthus-Bertrand

Explorez
Florescence : Étienne Francey cultive son jardin imaginaire
Croissant de lune © Etienne Francey
Florescence : Étienne Francey cultive son jardin imaginaire
La Fisheye Gallery accueille le jardin imagé du photographe suisse Étienne Francey du 6 mars au 5 avril 2025. Intitulée Florescence...
01 mars 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Le PhotoVogue Festival 2025 met la photographie de mode au service de la nature 
© Fee Gloria Groenemeyer
Le PhotoVogue Festival 2025 met la photographie de mode au service de la nature 
Du 6 au 9 mars 2025, le PhotoVogue Festival présentera sa 9e édition à Milan. Fidèle à son approche de la photographie de mode...
27 février 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
La sélection Instagram #495 : lumière du jour
© Karin Noguchi / Instagram
La sélection Instagram #495 : lumière du jour
Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine poursuivent le rayon lumineux du soleil. Celui qui aveugle, celui qui réchauffe...
25 février 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
A Lost Place : Aletheia Casey évoque le traumatisme des feux australiens
© Aletheia Casey
A Lost Place : Aletheia Casey évoque le traumatisme des feux australiens
À travers A Lost Place, Aletheia Casey matérialise des souvenirs traumatiques avec émotion. Résultant de cinq années de travail...
21 février 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Nos derniers articles
Voir tous les articles
camerAmore : TIPA célèbre les photographes et leur outil
© Vurzie Kim
camerAmore : TIPA célèbre les photographes et leur outil
La TIPA (Technical Image Press Association), dont fait partie Fisheye, a le plaisir d’annoncer les lauréat·es de son concours de...
Il y a 8 heures   •  
Écrit par Fisheye Magazine
L’exposition Nouvelles Reines face à la houle de l’extrême droite
Nouvelles Reines © Sandra Reinflet
L’exposition Nouvelles Reines face à la houle de l’extrême droite
Depuis quelques jours, l’exposition Nouvelles Reines de la photographe Sandra Reinflet, installée depuis le 19 septembre 2024 – et en...
14 mars 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Ocre : Maxime Antony tisse une mode picturale
© Maxime Antony
Ocre : Maxime Antony tisse une mode picturale
Dans un monde où l’image est souvent éphémère, Maxime Antony nous invite à ralentir. Avec sa série Ocre, le photographe compose un rêve...
14 mars 2025   •  
Écrit par Cassandre Thomas
L'IA au service de la photographie de mode : chronique d'un outil créatif
Venus in braces (牙套中的维纳斯) © Nemo Chen
L’IA au service de la photographie de mode : chronique d’un outil créatif
L’intelligence artificielle révolutionne l’industrie de la mode, et par extension nos habitudes de consommation des images. Les artistes...
14 mars 2025   •  
Écrit par Marie Baranger