Cette semaine, Brigitte Patient se rend à Perpignan, à l’occasion des 30 ans de Visa pour l’image. Rencontres avec Jean-François Leroy, directeur du festival, et Olivier Jobard, photographe.
Direction Perpignan, où se déroule le festival international du photojournalisme Visa pour l’image. Brigitte Patient y retrouve Jean-François Leroy, fondateur et directeur du festival. En trente ans, l’événement a organisé 840 expositions. À l’occasion de cet anniversaire, une quarantaine d’images issues des précédentes éditions ont été sélectionnées par Jean-François. Des photographies marquantes pour lui, comme pour le public, puisqu’elles font écho à de grands moments de l’actualité.
Cette année, Visa pour l’image est marqué par deux thèmes principaux : les migrants, un sujet social et sensible abordé par Kévin Frayer, Paul Bronstein, Edgard Garrido ou encore Olivier Jobard, et l’environnement. Samuel Bollendorff document les sept endroits les plus contaminés du monde, tandis que George Steinmetz s’intéresse aux répercussions écologiques d’une agriculture intensive, consacrée à la production alimentaire.
© Samuel Bollendorff pour Le Monde
© à g. Paula Bronstein / Getty Images, à d. Kevin Frayer / Getty Images
© Khalil Hamra / The Associated Press
© Alice Martins
Brigitte Patient dialogue ensuite avec Olivier Jobard, membre de l’agence Myop et photographe sélectionné par le festival. Dans Ghorban, né d’un jour qui n’existe pas, ce dernier raconte l’histoire d’un jeune garçon, qu’il rencontre lorsque celui-ci a seulement douze ans. « C’est lui qui m’a choisi, puisque sans se parler, sans se connaître, il m’a touché », confie l’artiste. Le garçon dort alors sous les ponts, après avoir parcouru plus de 12 000 km depuis l’Afghanistan. Durant huit ans, Olivier a documenté les étapes importantes de la vie de Ghorban : son entrée à l’école, sa première sortie, l’obtention de la nationalité française, son bac, son premier vote pour les élections… Avec beaucoup d’émotions, il capture son retour en Afghanistan et sa réunion avec sa mère après tant d’années sans contact. Une exposition poignante à découvrir au Couvent des Minimes, à Perpignan.
© Olivier Jobard / Myop
Image d’ouverture : © Alice Martins