Ce sont de très belles photos de rue qu’a rapporté Alexandre Faraci de son voyage au Japon. On y ressent presque toute l’agitation vivante des lieux où il a dégainé son appareil. Les odeurs, le brouhaha, le calme discret de certaines ambiances… Avec beaucoup finesse, le jeune photographe est parvenu à retranscrire ses sensations profondes qu’un étranger ressent lorsqu’il découvre un pays inconnu. Il a baptisé cette série Edo. « À l’origine, Tokyo était un petit village de pêcheurs nommé Edo. [Entre 1603-1868], Edo se développe et est l’une des villes les plus peuplées au monde à la fin du 18e siècle, avec une population de près d’un million d’habitants. »
Alexandre est passionné. Il faut dire que le Japon, c’était pour lui « un rêve d’enfant. [Ce pays] représente tout ce que j’idolâtrais plus jeune : les jeux vidéos,les mangas, les buildings, la campagne japonaise, les dessins d’Hiroshige… » Le Japon, c’était donc une étape obligée, tant pour le photographe que pour l’adolescent qu’il a été. Il s’y est rendu avec une bande de six copains.
« Je ne voyage jamais seul, la solitude est pour moi une aversion ; j’ai toujours envie de partager ce que je vis avec mon entourage. »
Mais malgré les contraintes d’un voyage à plusieurs, il était primordial pour lui de s’octroyer des moments pour la photo. Chaque prise est le fruit d’une pause longue et réfléchie. Si certains cadrages sont peut-être un peu maladroits, il y a néanmoins une forme de pureté dans les images d’Alexandre, que l’on ressentait déjà dans Youth-hood et Babyboom. Exposée au Pop-up du Label en décembre dernier, Edo est un beau voyage photographique dans lequel on se laisse bien volontiers embarqués.