« Black River », à l’ombre des tourments

05 août 2022   •  
Écrit par Lou Tsatsas
« Black River », à l’ombre des tourments

« Au début de la pandémie, j’étais isolée avec ma fille dans une maison située au milieu de nulle part, tandis que mon mari travaillait à l’hôpital. Les incendies se multipliaient, et le mouvement Black Lives Matter reflétait les angoisses de notre famille métissée », se souvient Marion Faymonville. Aujourd’hui installée entre Sonoma County et San Francisco, la photographe allemande a profité de cette époque anxiogène pour se plonger dans l’histoire du médium, et celle de la suprématie blanche. Naît alors Black River. Un conte sombre et sublime, éclairé par le soleil brûlant de Californie. Plongées dans une pénombre zébrée par les rayons parvenant à vaincre le feuillage des arbres, les images deviennent les métaphores d’un récit complexe. Les corps, les plantes, les cordes fusionnent, interrogeant l’héritage du passé américain, tout comme la place de la femme face à l’objectif. « J’ai travaillé en tant que mannequin à New York. C’était un environnement surréaliste qui jouait avec les stéréotypes féminins pour créer un monde imaginaire soi-disant inspirant – la plupart des photographes étant des hommes », commente l’autrice. Aussi engagée que contemplative, Black River se lit comme une pause intense, en plein cœur du monde rural. Un retour à la terre nourricière portant malgré elle les tourments d’un monde injuste.

© Marion Faymonville

© Marion Faymonville© Marion Faymonville

 

© Marion Faymonville

 

© Marion Faymonville© Marion Faymonville

 

© Marion Faymonville

 

© Marion Faymonville

 

© Marion Faymonville

 

© Marion Faymonville© Marion Faymonville

 

© Marion Faymonville

© Marion Faymonville

Explorez
La sélection Instagram #512 : amour censure, amour sincère
© Aniela Kurkiewicz / Instagram
La sélection Instagram #512 : amour censure, amour sincère
« Il n’y pas d’amour censure, il n’y a que d’l’amour sincère », chante Hoshi. Peut-être ces paroles rythmeront-elles la marche des...
24 juin 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Marie-Laure de Decker à la MEP : le regard sensible d’une photojournaliste
Valéry Giscard d’Estaing devant sa télévision, le soir de son élection comme président de la République française, Paris, 19 mai 1974 © Marie-Laure de Decker
Marie-Laure de Decker à la MEP : le regard sensible d’une photojournaliste
Jusqu’au 28 septembre 2025, l’œuvre de Marie-Laure de Decker s’expose à la Maison européenne de la photographie. Au fil de sa carrière...
23 juin 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Caroline Sohie : « La beauté des images n’est pas sans conséquence, elle a un poids »
© Caroline Sohie
Caroline Sohie : « La beauté des images n’est pas sans conséquence, elle a un poids »
Autrefois carrefour de la traite et du commerce colonial, Bagamoyo, sur la côte tanzanienne, juste en face de Zanzibar, est aujourd’hui...
21 juin 2025   •  
Écrit par Cassandre Thomas
Raymond Depardon, l’éloge du passage
© Raymond Depardon
Raymond Depardon, l’éloge du passage
La Galerie Magnum présente Raymond Depardon : Passages, une rétrospective visible jusqu'au 26 juillet 2025. À travers une...
18 juin 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
Nos derniers articles
Voir tous les articles
PMA : Valentine de Villemeur et son combat pour être mère
© Valentine de Villemeur
PMA : Valentine de Villemeur et son combat pour être mère
Dans I’ve Always Wanted to Be a Mom, Valentine de Villemeur se livre pour la première fois à une approche autobiographique. Comme son...
Il y a 2 heures   •  
Écrit par Apolline Coëffet
La FUJIKINA Arles, quand l'art rencontre la technique
© Gregory Halpern / Magnum Photos
La FUJIKINA Arles, quand l’art rencontre la technique
Du 8 au 12 juillet 2025, la FUJIKINA, manifestation mondiale autour de la culture photographique créée par Fujifilm, revient pour une 2e...
24 juin 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
La sélection Instagram #512 : amour censure, amour sincère
© Aniela Kurkiewicz / Instagram
La sélection Instagram #512 : amour censure, amour sincère
« Il n’y pas d’amour censure, il n’y a que d’l’amour sincère », chante Hoshi. Peut-être ces paroles rythmeront-elles la marche des...
24 juin 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Marie-Laure de Decker à la MEP : le regard sensible d’une photojournaliste
Valéry Giscard d’Estaing devant sa télévision, le soir de son élection comme président de la République française, Paris, 19 mai 1974 © Marie-Laure de Decker
Marie-Laure de Decker à la MEP : le regard sensible d’une photojournaliste
Jusqu’au 28 septembre 2025, l’œuvre de Marie-Laure de Decker s’expose à la Maison européenne de la photographie. Au fil de sa carrière...
23 juin 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet