BZH Photo est de retour pour son édition 2023 ! Du 28 juillet au 23 septembre, le festival fête son 5ème anniversaire en réunissant les œuvres de ses quatre premier·ères invité·es ainsi que celle de l’artiste de cette année : Daniel Jack Lyons.
Le festival BZH Photo s’offre une cinquième édition en grande pompe ! Du 28 juillet au 23 septembre 2023 sur le port de Loguivy-de-la-Mer se tient une rétrospective de Regards croisés sur le littoral. Comme chaque année depuis sa création, BZH Photo invite un·e photographe à venir exposer en terre bretonne. L’artiste d’un « autre littoral » s’installe en résidence afin de créer, au gré du vent et des marées un dialogue avec les éléments. Cette année, c’est Daniel Jack Lyons qui a posé ses bagages en Côte d’Armor, et ce, depuis le printemps dernier. Venu tout droit de Californie, cet anthropologue social, dont le travail photographique gravite souvent autour de jeunes isolé·es, en a profité pour mettre à contribution les habitant·es et travailleurs·euses des côtes de Loguivy, en réalisant leurs portraits et en leur proposant à chacun·e un espace de libre expression. Au-delà des 22 photographies plantées le long du littoral telles des voiles de bateau et de la « photo-phare » installée dans le bassin du port, Daniel Jack Lyons verra ses photos entourées de celles des invité·es des éditions précédentes.
Cinq ans d’images
C’est une édition un peu particulière qui a lieu cette année. Pour les 5 ans du festival, BZH Photo, les invité·es des quatre éditions précédentes sont, elleux-aussi, mis·es sur le devant de la scène. Venu·es des littoraux du monde entier, iels sont réuni·es auprès de Daniel Jack Lyons jusqu’au 23 septembre. C’est Kodo Chijiiwa, qui a ouvert le bal dès la première édition avec sa série photographique Symphonie. Originaire de l’île de Yakushima, dont le patrimoine naturel n’est plus à débattre, l’homme use de ce terrain de jeu infiniment exploitable. Entre forêt sacrée et océan balayé par les typhons, le photographe exploite l’argentique avec de multiples expositions ouvrant ainsi de nouveau champs de perception. Le japonais a laissé sa place l’année suivante à Mårten Lange. Né en Suède, rien ne semble lier les deux hommes si ce n’est la nature. Le suédois a donc pris la relève en 2020 en exposant Tidvatten. Il aborde les thèmes de la technologie, l’architecture, la nature et la société urbaine dans son travail. Une sensibilité retranscrite en noir et blanc qui sublime ses clichés. Cette émotion, on la retrouve chez Fernanda Tafner, l’invitée de la troisième édition de BZH Photo. La brésilienne avait posé ses bagages en Côte d’Armor avec sa série Songe. Expatriée à Paris depuis 2009, son art trouve son inspiration auprès des artistes visuels, musicien·nes et écrivain·es brésilien·nes. Mêlant chromies et nuances de gris, ses photographies jonglent entre mémoire et imagination en éloignant ses sujets du réel. C’est une notion en totale contradiction avec le travail d’Iveta Gabalina. L’artiste lettone, a préféré ancrer ses clichés dans le réel où le temps marque de son empreinte le littoral. C’est pour l’édition de 2022 qu’Iveta Gabalina implantait son oeuvre The Tide Rises, The Tide Falls sur la côte bretonne à l’occasion de la quatrième édition de BZH Photo. Tour à tour les photographes ont, un mois durant, découvert le rythme des grandes marées et rencontré les habitants de Loguivy-de-la-Mer. Pour cette édition un peu spéciale des cinq ans et contrairement aux autres années, l’ensemble des cinq artistes unissent leurs regards et leurs visions de cette région le temps d’une exposition.