Entre chien et loup tente de restituer le regard que les animaux portent sur nous en les ré-introduisant, naturalisés, dans des cadres ruraux puis urbains. Si des bêtes sauvages traversent les villes la nuit, cʼest qu’elles nous ont observés pour savoir quand et par où passer. Toutes ne se perdent pas. Elles nous ont bien plus regardés pour se frayer des passages dans nos mondes que ce que nous savons communément dʼelles.
Ce projet a pour thème l’appropriation, le détournement et le partage des œuvres d’art photographiques à l’ère des réseaux sociaux. Il est composé d’une dizaine de tableaux présentant des images iconiques de photographes célèbres, prises à l’aide d’un smartphone – la plupart du temps lors d’expositions dans des établissements culturels – et partagées sur Internet par des utilisateurs de l’application Instagram. Les œuvres y apparaissent recadrées, filtrées, pixelisées… Cette manipulation pose la question de l’authenticité de l’œuvre d’art dans la culture numérique contemporaine et interroge les pratiques sociales sur l’acte « re-photographique ».
Conçue pour être affichées dans l’espace public, ces photographies de Nicolas Havette sont des détournements de publicités. Il s’agit de portraits de représentants syndicaux des usines de textile de Phnom Penh, au Cambodge. Ces usines travaillent en sous-traitance pour des marques de prêt-à-porter, telles que H&M, Zara, C&A… En décembre 2014, les ouvriers cambodgiens manifestaient pour une revalorisation de leur salaire, plafonné en moyenne à 98 dollars par mois. Un an plus tard, Nicolas Havette tirait le portrait de ces militants, qui sont depuis sans emploi.
Zhen Shi est une artiste chinoise, qui vit entre Paris et Pékin. Elle « travaille beaucoup sur la relation entre les réalités et des souvenirs. » Sa série Kwei-Yih est un projet toujours en cours directement inspiré de son expérience personnelle. Après plusieurs années loin de son pays natal, Zhen Shi explique qu’elle est « tombée dans un état d’anxiété et d’impuissance », ressentant le besoin pressant de retrouver un sentiment d’appartenance.
Le 13 janvier 2012, à quelques semaines du centenaire du naufrage du Titanic, un des plus gros paquebots de croisière de la Méditerranée s’échoue à proximité de l’île du Giglio. Plus de 4000 personnes sont évacuées. 32 ont perdu la vie. L’image de ce paquebot gigantesque couché, effondré sur le récif, ont fait le tour du monde. Deux ans plus tard, Jonathan s’est rendu sur l’épave et a photographié les tristes vestiges d’un luxe grandiloquent et finalement très éphémère.