Il aime la photo, la colle UHU, le beau papier et la découpe… Anthony Zinonos est un artiste à l’univers bien particulier. Il compose ses images à partir d’extraits de livres ou de magazines chinés aux puces, qu’il entasse et feuillette avec attention. Puis il y a l’inspiration.
Le collage se construit ensuite comme un puzzle entre la photo extraite de son contenu d’origine et son nouveau support. Anthony, en fait, est une sorte de chirurgien du papier. Et la photo est le cœur de ses expérimentations:
“La photographie est ce qui m’a amené au collage. Mon père est un passionné de photographie. Lorsque que j’avais huit ou neuf ans, il m’a appris à me servir d’un appareil. Il avait aussi transformé notre salle de bain en chambre noire. La première fois que j’ai vu une image apparaître dans le bac, j’ai trouvé ça magique !”
Il ajoute:
“J’ai poursuivi la photographie dans mon école d’art, mais je me suis aperçu que je prenais plus de plaisir à collecter des images. La photo m’a appris à composer et à regarder. Mais le média qui grâce auquel je peux réellement m’exprimer, c’est le collage.”
Ce qui l’intéresse dans le collage, c’est justement d’arriver à créer des images “esthétiques” et “séduisantes”, réfléchir aux formes, aux couleurs… Sans jamais penser au sens. Car Anthony, comme il nous l’explique, ne cherche pas à donner du sens à son travail:
“J’essaye de ne pas trop analyser le sens de ce que je réalise. Je préfère entendre ce que les autres ont à en dire.”