Pour Erik Mowinckel, les photographies s’assemblent à la manière d’un puzzle. « Je construis mes séries en un an. Je prends en général entre 500 et 1000 images, durant cette période, et j’essaie ensuite de trouver des structures, des histoires, des expressions qui relient ces clichés », explique-t-il. Le photographe basé à Oslo s’intéresse particulièrement aux différentes textures. Pour Veil, par exemple, il capture les nuances de tissus. « J’ai commencé par ce matériau, puis je suis passée au brouillard, aux reflets… je partage ainsi des bribes d’informations, jamais la totalité ». Dans Slumber, le photographe explore une atmosphère étrange, entre éveil et sommeil. L’homme est souvent absent dans cet univers tamisé. « Une personne prend beaucoup de place, dans l’esprit du spectateur », explique Erik. « Je suis davantage fasciné par l’idée d’une ville déserte, un lieu étrangement vide ». Maître de son propre monde, Erik y plante un décor élégant et silencieux. « Une étude sur le fait d’être seul, sans souffrir de la solitude », conclut-il.
© Eric Mowinckel