Le défi de Gabriel de la Chapelle et Varam Muratyan ? Immobiliser une ville qui ne dort jamais en photographiant ses taxi drivers et ses beautiful strangers. Rencontré à l’occasion du KG+, à Kyoto, le duo s’explique. Et pour vous, Fisheye rembobine.
C’est à Kyoto, dans le cadre du KG+ que nous avons découvert le travail de Gabriel de la Chapelle. Il y présentait Tokyo Solo, une exposition imaginée et conçue avec Varam Muratyan, créateur de passerelles visuelles. Durant une dizaine de nuits, entre avril et mai 2017, les deux amis ont cherché à documenter le « grand mystère de Tokyo ».
Ombre ou lumière ? Immobilité ou mouvement ? Communauté ou isolement ? Semblables à des toiles de Hopper ou à des scènes de film, les images de Tokyo Solo composent un ballet urbain contrasté. Et pourtant, ces images ont toutes été réalisées à Shibuya, l’un des quartiers les plus animés de la ville. Là-bas, impossible d’emprunter seul un passage piéton. Le duo parvient à arrêter le temps et à fixer notre regard sur les Tokyoïtes, tantôt taxi drivers, tantôt beautiful strangers . Une mise en lumière de l’homme hors de la fourmilière.
© Gabriel de la Chapelle
Vidéo © Nina Peyrachon