Créé il y a un an à l’occasion des Rencontres d’Arles, le magazine en ligne IN FRAME poursuit son chemin dans le paysage photographique. Cette année, à Arles, IN FRAME présente neuf photographes à l’occasion d’une galerie éphémère.
« Promouvoir des projets coups de cœur de photographes qui n’ont pas toujours beaucoup de visibilité », voici ce qui anime Kalel Koven, photographe membre du studio Hans Lucas et fondateur du site Internet IN FRAME. Convaincu que la photographie de rue est un sous-genre de la photographie documentaire, Kalel entend explorer les influences. « Il ne s’agit pas de dévaluer la street-photography, mais de montrer que la photo documentaire rassemble diverses écritures, et d’influences », précise le photographe.
Pour le moment, le site est composé de deux catégories : les interviews et les rendez-vous. Cette dernière étant dédié à des photographes reconnus. Des entretiens écrits et vidéos présentent la carrière d’Harry Gruyaert, Gil Rigoulet ou encore Yann Morvan et Alain Keler. Un compte Instagram vient prolonger ce travail de curation, à travers trois publications par semaine.
© Alain Keler
Faire tomber les frontières
Afin d’exporter les identités dans « le réel », neuf photographes IN FRAME parmi la vingtaine présentée sur le site sont exposés à Arles dans une galerie éphémère, au sein de l’espace Hans Lucas. Des images poétiques de Matthieu Marre à la photo de rue humoristique de Gil Rigoulet, voilà une occasion de découvrir diverses écritures qui s’additionnent et se complètent. On y découvre Hannah Modigh, une photographe suédoise documentant la Louisiane. Passionnée par l’humain, elle compose un sublime récit où quelques tensions superficielles de la Nouvelle-Orléans sont sur le point d’éclater. « Voici une photographe qui cherche à capter ce qui nous rassemble », confie Kalel. L’occasion de redécouvrir le travail de Mélanie Desriaux, La Conquête, publié sur le site il y a deux ans.
IN FRAME a bien d’autres idées pour faire tomber les frontières. Parmi elles, on retient les capsules vidéos. « Avec IN FRAME LIVE/SPOTLIGHT, on souhaite ouvrir le monde de l’image à tous les acteurs : photographes, mais aussi, galeries, libraires ou éditeurs », explique-t-il. Un outil indispensable pour « montrer le processus de création du photographe ». Le premier épisode est par exemple consacré au projet Filipinas mené par Thomas Morel Fort. Une immersion avec les domestiques philippines à Paris, en son et en images.
Une identité à part entière à découvrir sur IN FRAME et à Arles jusqu’au 14 juillet.
© Hannah Modigh
© Jennifer Garza-Cuen
© Matthieu Marre
© Geraldine Lay
© Fadi BouKaram
Image d’ouverture © Matthieu Marre