Itinérances Foto Sète revient pour sa 2e édition, en réunissant des photographes de tout horizon pour raconter le monde contemporain. L’exposition Civis Maritimus, 1ère vague en particulier met en avant le travail de quatre jeunes artistes qui s’intéressent à l’environnement marin.
Créé par l’association Itinérances, Itinérances Foto Sète expose jusqu’au 20 mai 27 artistes photographes dans 20 lieux de la ville. Une série de rencontres et d’événements accompagnent cette riche programmation. L’IF valorise la création sous des multiples formes et met en lumière le talent, l’originalité et la diversité des pratiques. Des rues aux quais, de l’étang jusqu’à la mer, ces artistes de toute génération et origine montrent comment on se saisit de la caméra aujourd’hui pour raconter le monde. Les défis rencontrés par la société contemporaine sont traités sous plusieurs prismes en interrogeant l’envie de transition et de changement qui traverse notre époque. Du dérèglement des écosystèmes aux interactions sociales de plus en plus complexes, jusqu’aux nouvelles technologies, le festival est un état des lieux de la photographie contemporaine. Organisée dans le cadre du programme CIVIS MARITIMUS initié par l’association Eyes Wide Open (entité de The Eyes) et du parcours Itinérances Foto 2024, l’exposition Civis Maritimus, 1ère vague invite quatre jeunes artistes à faire un pas de côté face à notre perception convenue du milieu marin. Ce temps de fort du festival met en avant notamment le travail d’Alice Pallot, qui nous confronte au danger des algues vertes dans Algues Maudites.
Entre réalité et science-fiction
Depuis quelques années, Alice Pallot fait parler d’elle grâce à sa série Algues Maudites. Dans ce travail accompagné par des scientifiques, la photographe a étudié la photosynthèse des algues vertes, qui empestent les côtes bretonnes, entre autres. La photographe a élaboré, sur le terrain, un dispositif de lumières artificielles permettant de transformer visuellement les algues vertes en algues rouges, laissant ainsi apparaître l’unique spectre lumineux rouge utilisé par les algues pour faire leur photosynthèse. Les écosystèmes menacés par ce phénomène deviennent alors visibles, le rouge étant aussi une couleur alarmante évoquant un sentiment d’alerte. Par ce procédé, la photographe sensibilise au problème désastreux de la décomposition de ces algues pour les autres organismes. Avec cette série, elle imagine un récit poignant, entre réalité et science-fiction. Lors du festival IF, la photographe dévoilera un nouveau chapitre de ce travail.