Amalia Fieuzal rassemble dans Noctambules quelques-unes de ses explorations urbaines. Elle raconte ici un voyage brut et déroutant réalisé dans les rues de Toulouse et de Montréal.
« Crue, sans filtre, plastique et entrelacée dans le quotidien. » C’est ainsi qu’Amalia Fieuzal décrit sa photographie à la fois intime et documentaire. « Quand je photographie, je m’intéresse aux environnements et aux gens qui les habitent, en particulier la jeunesse urbaine », précise la photographe française, actuellement installée à Montréal. Ses images témoignent de son attrait pour la vie quotidienne comme pour des situations plus atypiques. Curieuse et observatrice, la photographe confie « être sensible au détail ». Pour la jeune femme, il est impensable de sortir sans son boîtier. Il en résulte des images presque toujours réalisées sur le vif, sans mise en scène.
Déambulations urbaines
Comprendre le monde nocturne. Telle est la quête photographique poursuivie par Amalia. Son travail intitulé Noctambules rassemble quelques-unes des déambulations urbaines, entre Montréal et Toulouse. Ici, elle photographie son entourage, « des amis ou des rencontres fortuites », au cours de ses explorations nocturnes. «La nuit, les gens sont fous », raconte la photographe fascinée par la pénombre. Qu’elle mette en avant l’environnement ou ses modèles, elle essaie toujours d’installer une certaine intimité. Scènes de crimes ou simples flâneries nocturnes ? L’utilisation du flash comme le rapport aux personnages laissent planer le doute. Et c’est peut-être ainsi qu’il faut appréhender l’humanité, la « folle » humanité, avec des interrogations et sans filtre…
© Amalia Fieuzal